Cest le rendez-vous incontournable pour savourer le meilleur Mojito des Baléares. Jeff et Sonia sont toujours de belle humeurs et l'accueil y est toujours chaleureux. Les Mojito sont à tomber LeComptoir de Jean: Bon mais beaucoup trop long - consultez 4 avis de voyageurs, photos, les meilleures offres et comparez les prix pour Le Perreux-sur-Marne, France sur Tripadvisor. Vousaimez le mojito ? Pour vous rafraîchir cet été, sans les effets de l’alcool, voici une recette simple de thé glacé façon mojito.Merci à l’une de mes amies parisiennes de m’avoir fait découvrir L’Autre Thé, une marque de qualité qui propose des assemblages de thés originaux, comme le Black’N Mojito (thé noir au citron vert, feuilles de mûres et menthe, citronnelle Çafait boum boum la Z, boum boum la Z, tej ton matui, donne-nous le mojito. Tej ton matui donne-nous le mojito. Le mojito c’est vraiment trop bon si je te trompe avec me prend pas Lavéritable recette du mojito cubain. La veille, ou 12h avant. Dans le verre haut, de type tumbler, dans lequel vous servirez votre cocktail, déposez deux cuillères à café de sucre de canne blanc. Lavez la lime. Coupez-la en 8 petits quartiers GN0Kt. Bélier la tour Eiffel ©RoterPanther/iStock Sans ascenseur, cela va de soi. Tant qu’il y a des marches à monter et de l’énergie à dépenser, votre Bélier préféré sera comblé. Compétitives comme peu d’entre-nous, les moutons cosmiques n’aiment rien de mieux qu’être au sommet. Un peu too much » pour un simple rencard, penserez-vous peut-être. Sachez que si vous voulez aller plus loin avec votre Bélier, il vaut mieux vous accoutumer tout de suite au too much ». Taureau un SPA ©PeopleImages/iStock Faites-nous confiance, ils seront bien plus disposés à se rendre compte que vous êtes une personne formidable s’ils portent un peignoir tiède et des algues sur le visage. Soins, bains et vapeur le Taureau comprendra que vous aimez autant prendre soin de vous que de lui. Et tant qu’à sortir de chez eux, ces casaniers n’auront rien contre un massage ou deux pour commencer. Si vous souhaitez prendre la relève, ils n’auront rien contre. Gémeaux un bar avec du stand-up ©hprimipil/iStock À vrai dire, les Gémeaux sont si curieux et pleins de ressources qu’ils sont sans doute les moins difficiles du zodiaque en termes de lieux de rendez-vous. Vous les emmèneriez dans un centre de tri des déchets qu’ils trouveraient encore le moyen de s’amuser. Mais si vous voulez toucher la corde sensible de ces troubadours cosmiques, proposez leur un savant mélange de leurs deux parfums de glace préférés la parlotte et le rire. Cancer chez-vous ©tashka2000/iStock Elles aiment quand ça devient très intime, très vite. Et on ne parle même pas forcément de sexe. Ce qu’elles veulent ? Dans un premier temps, vérifier que vous êtes du genre propre, bien rangé et calé en cuisine. Il va sans dire que l’entrée, le plat et le dessert sont obligatoires. Dans un second temps, elle souhaitera faire l’inventaire de vos tiroirs de cuisine et inspecter votre armoire à pharmacie. Si vous avez un animal de compagnie, c’est un bonus non aussi >> Astro dating à quoi vous attendre si vous ne pincez pour Cancer Lion à un concert ©Pornpak Khunatorn/iStock Bien entendu, tout autre lieu où l’on peut écouter de la musique et danser fonctionne à merveille pour ce kiffeur et mélomane du zodiaque. Donnez-lui ne serait-ce qu’une demi occasion de briller à vos yeux sur du disco, il saisira cette perche comme si sa vie en dépendait. Ce sera aussi probablement le cas du micro, à un moment où à un autre alors pensez à un karaoké pour terminer la soirée. Et si vous voulez avoir une idée de ses goûts musicaux, n’hésitez pas à jeter un œil à notre playlist du Lion. Vierge un musée ou une exposition ©laughingmango/iStock Peinture, histoire naturelle, musique, sciences impossible de vous tromper, elles s’intéressent à tout. Aussi curieuses que studieuses, les Vierge seront ravies de partager avec vous un moment de culture, mais surtout que vous ayez pensé à mixer un rendez-vous amoureux avec une sortie scolaire. Et si vous voulez vraiment entrer dans ses bonnes grâces, visez une boutique de musée avec un choix de papeterie conséquent. Balance un salon de thé ©laughingmango/iStock Pour le signe du raffinement et de l’élégance, il n’y rien de tel qu’un rendez-vous thé, biscuits et porcelaine de qualité » dans un salon chic. Qu’on se le dise, le signe de la justice n’a jamais arrêté de jouer à la dinette. Les Balance apprécieront particulièrement les ambiances coquettes et intimistes. De plus, la carte ne présente qu’un choix limité, ce qui est un avantage considérable lorsqu’on relationne avec le plus indécis des signes astrologiques. Scorpion une séance de cinéma en extérieur ©Kitzzeh/iStock Un lieu public très fréquenté, la nuit, avec de multiples options de fuite ? Vous miserez dans le mille à coup sûr. Paranos, les Scorpion ? Oui. Et un peu misanthropes, aussi. Au point d’avoir envie d’un lieu dont il est facile de s’échapper sans que vous vous en rendiez compte. Non, vous ne vous tirerez pas une balle dans le pied, au contraire vous lui montrerez qu’elle peut vous faire confiance. Pour le choix du film, on vous conseille les films d’horreurs ou les thrillers. Naturellement, un cimetière arboré marche tout aussi bien. Sagittaire dans un parc ©Allchonok/iStock N’importe où, tant que c’est au grand air. N’oubliez pas que dans l’absolu, le centaure astral n’est pas si éloigné du poney ou du chien. Il aime respirer, jouer, courir librement et se rouler dans les feuilles mortes. Trouvez-lui un banc où boire du vin pendant qu’il vous raconte ses cinq derniers voyages en détail avant de vous exposer son point de vue sur le meilleur type d’affinage de fromages il sera ravi. Évitez tout de même de le perdre des yeux, le Sagittaire est bruyant mais rapide. Lire aussi >> La tyromancie, l’art divinatoire qui lit le fromage Capricorne un cours d'œnologie ©alvarez/iStock Si nous avions voulu donner dans le cliché, nous vous aurions conseillé de faire découvrir votre cantine d’entreprise à votre Capricorne de choix, histoire qu’elle réseaute comme un poisson dans l’eau. Mais les chèvres astrales aiment autant se détendre que travailler. Du moins, si elles ont l’impression d’apprendre quelque chose. Un cours d’œnologie suivi d’une dégustation est le date idéal pour celles qui comptent aussi bien vieillir que le bon vin. Verseau un planétarium ©BanksPhotos/iStock Un aquarium ou les catacombes de Paris feront aussi l’affaire. N’importe quel lieu insolite et hors du temps ravira les Verseau, ces originaux zodiacaux. Ils n’aiment pas faire comme tout le monde et cultivent toujours les hobbies les plus niche. Croyez-nous sur parole, ils apprécieront que vous leur proposiez autre chose qu’un énième verre en terrasse. Si vous connaissez le nom des étoiles et des constellations, c’est un plus. Poissons une péniche ©Delpixart/iStock Vous pensez que c’est un peu trop romantique trop tôt ? C’est que vous n’avez pas encore assez d’expérience avec les Poissons et l’amour inconditionnel qu’ils vous portent sans doute déjà. Ils sont très impliqués, tout de suite, et ne connaissent pas de limites. On parie qu’ils étaient à deux doigts de vous proposer d’emménager ensemble au premier rendez-vous et qu’ils voudront reproduire avec vous la scène culte de la proue dans Titanic ». Julian Constant arrivé au restaurant, Le Mexicain quartier Daumesnil, déballe un cadeau. Julian sourit, il ne s’attendait pas à ça. Enfin, je touche au but » se dit-il, puis l’homme lance un peu méprisant à la serveuse _ Un Mojito et vite s’il vous plait ! La serveuse s’avance vers l’homme pour lui dire qu’il s’est trompé de pays... Soudain ! PAN PAN ! Deux énormes détonations... Julian Constant s’écroule avec deux balles dans le ventre, le regard plein d’incompréhension. J moins sept... mercredi Emma Satie marche dans les couloirs de la station de métro Odéon. Il n’y a pas grand monde en cette fin de matinée. Les écoles sont fermées. La femme est dans ses pensées, elle cherche à être le plus naturel possible. Elle vient faire une rencontre et tout doit bien se passer. Elle consulte son téléphone, ralentit, accélère, consulte son téléphone. Là, sortie côté cinéma. Emma regarde du bas les marches, personne, elle attend, une silhouette se profile elle engage la montée. Arrivée au milieu, la Brune croise un homme brun assez grand, un léger parfum lui parvient aux narines. Elle se retourne, pas vraiment son habitude, l’homme se retourne également, par habitude lorsqu’il croise une beauté. Échange de sourire, le brun s’arrête, entre sa main droite dans une poche intérieure de sa veste et remonte la dizaine de marches qui les séparent. La femme a un moment d’effroi. L’homme _ Eh tout va bien ! Bonjour ! Julian, c’est mon prénom. Tenez voici ma carte, si le cœur vous en dit, on peut se revoir. Puis le Brun redescend prendre son métro sans se retourner. Emma surprise par son culot, reste stoppée sur les marches la carte de visite en main, sobre blanche avec des écritures bleu foncé. L’odeur lui revient en mémoire, elle range la carte dans son sac à main et continue sa montée, un sourire aux lèvres. Puis son visage s’assombrit rapidement. Emma rentre dans son deux pièces, ouvre les deux fenêtres. Elle se pose sur le sofa et allume une cigarette. La Brune sort la carte de visite de l’inconnu, relit le nom, revoit le visage, le sien s’assombrit à nouveau. J moins six... jeudi. Dix heures, Emma se retrouve rue Daumesnil. La Brune jette un œil sur la carte de visite, numéro cent soixante-sept. C’est ici. Elle pousse la porte vitrée de l’agence immobilière, JC immobilière. Un jeune homme derrière un bureau lui lance un bonjour et bienvenue à notre agence » avec un sourire commercial rodé mais bienveillant. Puis-je vous être utile ? » _ Bonjour monsieur. Euh... oui je souhaiterais voir monsieur Julian Constant s’il vous plait. _ Vous avez rendez-vous avec M. Constant ? _ Non, désolée je viens à l’improviste. _ Ah ! Oui effectivement Julian est en rendez-vous à l’extérieur. Je peux peut être vous renseigner sur un bien que vous souhaitez acquérir ou louer ? _ Oh non merci... C’est personnel. Je l’appellerai, rien de grave. Merci, au revoir. Emma ressort de l’agence rapidement. N’importe quoi, je fais n’importe quoi » rage-t-elle intérieurement. C’est qui ce mec ? Je ne sais pas si j’aurai la force d’aller jusqu’au bout. En plus son parfum quel culot ! ». Tout en maugréant Emma emprunte les escaliers de la bouche de métro. Elle se rend dans le quartier Montparnasse dans une parfumerie. Ensuite, elle se dirige vers les jardins du Luxembourg, un parc où elle aime flâner et lire quand le temps s’y prête. Elle repère un bel arbre qui abrite un banc public vide, elle s’y dirige. Aujourd’hui comme les autres jours, depuis un mois elle ne travaille plus. Quand elle a remis sa démission à sa patronne, elle ne s’est pas justifiée malgré les protestations. Aujourd’hui elle profite du jardin comme elle a su le faire parfois. Mais la volonté de rencontrer Julian la perturbe. Elle veut connaître l’homme. Un ballon blanc et bleu arrive aux pieds d’Emma. Machinalement, elle stoppe la balle, regarde à droite et à gauche personne en vue. Elle range le ballon sous le banc et retourne à ses pensées. _ Madame... Madame ! Emma surprise lève les yeux, un petit garçon se tient devant elle, droit comme un I. _ Je peux prendre le ballon s’il vous plait ? Demande le garçon en pointant du doigt ce dernier situé sous le banc. _ Oui bien sûr ! Prends-le. Répond la femme. Le jeune choppe le ballon et s’en va en courant avec un merci à peine perceptible. Ce pourrait être mon fils » pense Emma. La femme sort son téléphone portable et la carte de visite de Julian Constant, tape le numéro, après quelques sonneries _ Allo Monsieur Julian Constant... Emma Satie au téléphone. J moins cinq... vendredi. Le rendez-vous a été fixé vers dix-huit heures dans un bar Place de la Bastille. Emma connaît bien ce quartier, elle y vit depuis une dizaine d’années dans son deux pièces. Un appartement agréable et lumineux, un loyer excessif comme dans tout Paris. Elle a vécu des jours heureux dans ce lieu. Dans les tous prochains jours elle quittera la capitale, pour l’étranger. Tout est prêt, billets, bagages, papiers... Emma est en jean noir, chemisier bleu ciel pareil à ses yeux, chaussures assorties au chemisier, sac à main du même ton. La classe simple, mais attrayante. La Brune est détendue, son stress est repoussé dans une zone extérieure à elle et hors d’atteinte. Emma arrive en avance à ses rendez-vous, qu’ils soient personnels ou professionnels. Cela lui donne de l’assurance. La brune reprend la carte de visite de Julian. Julian Constant, quelques instants avec cet homme. Est-ce vraiment ce qu’elle veut ? _ Bonsoir Emma ! Julian se pose devant Emma, un grand sourire aux lèvres. Il écarte ses bras. On s’embrasse ? Emma se lève, redresse ses pieds, tend son coup et claque deux baisers francs sur les joues de l’homme. Elle aime les hommes grands, bruns ou blonds. Le même parfum vient lui caresser les narines... Monsieur de Givenchy ! Un parfum légèrement citronné, du moins c’est ce qu’elle en retient ! Étonnant parce que l’on ne retrouve plus les flacons sur les étalages des parfumeries. L’odeur lui remue les tripes. Emma se reprend rapidement _ Bonjour Julian, je vous propose un verre pour faire plus ample connaissance. Après on verra bien. _ Parfait. Répond le Brun impressionné par l’assurance de la Brune. Une coupe de champagne semble appropriée pour ce premier rendez-vous. Emma sait que cette boisson passera bien. Les grosses banalités du début l’agacent un peu. Très vite elle le juge imbu de lui-même, voir un peu macho. Oui mais tu as accepté le rendez-vous rapidement, alors il se sent conquérant !» se dit la Brune. À la deuxième coupe Emma se détend, Le tutoiement s’instaure et la conversation prend une tournure plus agréable, cinés, voyages... Après une heure bien passée, il est temps de bouger. Julian lance l’invite fatidique _ Je connais un petit restaurant indien sympathique. Est-ce que cela te dit ? En fait j’ai déjà réservé ! _ Trop sûr de toi Julian ! Je décline l’offre, pas ce soir. Je rentre chez moi, je préfère et n’insiste pas s’il te plait, j’ai horreur de ça. Puis Emma se lève. On se revoit rapidement, je te promets, elle l’embrasse lui tourne le dos et s’en va. J moins quatre... samedi. Neuf heures. Julian Constant ouvre l’agence immobilière, il est furieux. Le départ précipité d’Emma l’a laissé sans voix. Incroyable ! Jamais je ne me suis fait larguer comme ça ! Ouais largué ! Non mais elle se prend pour qui celle-là ! » _ Bonjour Julian comment va ? Lance son secrétaire derrière son dos. La bonne humeur de son collaborateur quel que soit l’heure horripile Julian. _ Salut ! Grommelle Julian. Comment faites-vous pour toujours être comme ça, c’est agaçant. Après son invective le Chef d’entreprise se renferme dans son bureau. Constant consulte son agenda, rendez-vous avec Madame Grivo à onze heures. Sexy avec du fric, voilà comment l’agent immobilier caractérise sa cliente. Un mari toujours en voyage. je n’ai jamais essayé avec elle ». Julian regarde son téléphone. Si Emma appelle il ne répondra pas. Le patron sort de son bureau. _ Henry ! Vraiment quel drôle de nom pour un type de trente-cinq ans, je ne m’y ferai jamais » pense Julian. Henry est face au paperboard du planning des visites du samedi. Très peu aujourd’hui. Ce sont les vacances. Le secrétaire se retourne et Julian avance, la différence de taille est flagrante entre les deux hommes. Un choix du patron, embaucher une personne pas plus grande que lui. Même si cela n’est pas très éthique. C’est une manière pour lui d’avoir une ascendance sur son employé. Autre exigence du patron, avoir les yeux marron comme lui ! Manquerait plus que son subalterne est les yeux bleus ! La conversation tourne autour de l’organisation de la journée, une routine utile. À la fin de l’entretien Julian retourne dans son bureau, s’assoit, sort quelques dossiers d’un des deux tiroirs et les pose. Puis il tire l’autre tiroir plus bas, il n’y a qu’un dossier, il l’ouvre sans le sortir. Plusieurs liasses de billets sont entassées. Il en retire une et ponctionne une dizaine de cinquante euros qui trouvent refuge dans son portefeuille. Julian sourit et regarde à nouveau son téléphone. Emma Flâne dans son appartement ce matin. À plusieurs reprises elle a pris son portable, composé le numéro de Julian mais l’a reposé, elle hésite encore... Enfin elle se décide _ Allo Julian ? Bonjour c’est Emma. _ Bonjour Emma. Julian ne voulait pas répondre, mais rester sur un échec blesse son ego. _ Peut-on se voir demain, aujourd’hui je ne peux pas, j’ai quelques rendez-vous. _ Ce soir alors ? _ Non je suis prise... Emma n’en dit pas plus, un silence s’installe... Elle attend... _ D’accord demain pour le déjeuner, je décale un rendez-vous. Douze heures trente à Bastille dans le même bar. Ça te va ? _ Parfait, à demain. Emma raccroche. Julian se sourit à lui-même, son ego rassuré. Avant de sortir de son appartement Emma envoie un message Bonjour Phill. Rendez-vous ce soir à Bastille à vingt heures. » Dix-neuf heures trente, Emma arrive place de la Bastille, elle se rend dans une brasserie à l’opposé du bar d’où elle doit rejoindre Julian demain, en avance comme d’habitude. Elle entre et va s’installer sur une banquette au fond de la salle. Emma a rendez-vous avec Phill Merco. Elle doit finir la préparation de son départ, c’est Phill qui s’est occupé de tout, papiers, billets, formalités. Un an plus tôt elle ne connaissait pas cet homme. Depuis leur première rencontre la Brune se sent peut-être amoureuse... mais peut-être n’ose-t-elle pas...». Sa hauteur, sa blondeur, ses yeux bleus et son accent... Mais une blessure dans sa vie ne suffit-elle pas ? ». J moins trois... dimanche. Douze heures cinquante, Julian est en retard. Pour lui ce n’est pas un problème. Elle attendra » L’homme est sûr de lui. Cette fois-ci il ne lâchera pas l’affaire. Emma est installée sur la terrasse, la douceur du printemps le permet. Julian se dirige vers la femme, elle sourit _ Bonjour Julian. Tu décales un rendez-vous pour venir ? On est dimanche ! _ Je travaille souvent le dimanche et parfois c’est le seul jour disponible pour certains clients. Me voilà dispo à votre service chère Emma ! Grand sourire aux dents blanches. Et surtout avec l’envie de t’avoir » mais cette réflexion il la garde pour lui. Il ne s’excuse même pas » ironise intérieurement Emma. Un serveur passe prendre commande. _ Salades et rosé est ce que ça te va ? Propose Emma. _ Très bien. Le serveur prend note et s’en retourne. Emma lance la discussion _ Alors qu’elle personne es-tu ? Monsieur Julian Constant. L’homme ne s’attendait pas à ça, il commence. Des études commerciales, pas de grandes études, un BTS. Des jobs dans diverses boites où il se débrouille et qui lui ouvrent des contacts dans l’immobilier. L’opportunité de reprendre une agence se présente, le concurrent d’un ami, une cessation avec liquidation un peu forcée. Il y a maintenant presque six ans. La biographie de Julian prend du temps, il est presque le seul à parler et cela convient à Emma. En l’écoutant sa petite voix l’interpelle, il ne manque pas d’aplomb ce mec... » Le déjeuner tire à sa fin. _ Je parle, je parle... À toi Emma, raconte-toi. À elle-même, sûrement pas ! » À Julian _ Plus tard. Tu m’invites n’est-ce pas ? Julian sourit _ Oui je te l’ai dit. _ Alors peux-tu régler ? J’ai envie de marcher un peu. Le couple se retrouve le long du canal. Julian essaie de prendre Emma par le bras, mais la femme se soustrait délicatement. Emma parle un peu de son enfance, dans sa campagne natale, sans trop dévoilé certaines choses. Elle est venue sur Paris pour son premier travail. Le téléphone de Julian sonne _ Obligé de répondre annonce le brun en regardant son écran. _ Pas de problème, je vais plus en avant. Un instant plus tard, Julian est gêné, mais il doit partir, un contre temps. _ On se retrouve ce soir ? Un concert rue des lombards si tu veux ? _ Je ne sais pas. Appelle-moi. On verra. Ils s’embrassent et se quittent. Emma n’a pas très envie de passer la soirée avec cet homme. J moins deux... lundi. Julian prisonnier hier soir n’a pu se libérer. Après son appel à Emma pour une invitation en fin de journée, il se dit Bon sang je ne dois pas lui être indifférent puisqu’elle accepte de me revoir, ce soir c’est le bon ». Son âme de prédateur commence à s’impatienter. Le couple se retrouve rue des lombards. Un pot, un petit concert et c’est dans la boite » Phantasme l’homme. Le temps est très doux. L’homme est en tenue décontractée, jean, chemise blanche, basket de marque bien sûr. La femme est en jupe courte bleu-ciel, chemisier noir, chaussures et sac assortis. Julian la regarde, Emma ressent l’attirance du brun pour elle. Emma est là dans un but bien précis, elle veut gagner la confiance de cet homme tout en gardant la juste distance. Ils se dirigent vers le Jazz Café. Julian tente de prendre Emma par la main, mais elle lui dit _ Attends un peu mon ami, j’ai besoin de temps. Ne m’en veut pas, c’est comme ça, une histoire douloureuse à oublier. Tu me plais mais ça ne suffit pas. _ Une histoire douloureuse, raconte... S’il te plaît ! _ En dînant, on arrive. Tous deux s’installent dans un endroit discret, il y a peu de monde. Des instruments de musique sont en place sur une petite scène. Le couple commande des mojitos le cocktail préféré de Julian, celui d’Emma aussi, heureux hasard... Après quelques banalités et un mojito la femme se lance dans son histoire. Un amoureux rencontré lors de vacances au Brésil. Les contacts continus avec les technologies d’aujourd’hui, c’est facile. Édouard vient en France la rejoindre, ils mènent une vie séparée pendant deux ans et emménagent ensemble, là où elle vit encore. Des projets de vie soit en France, soit au Brésil. Des enfants peut-être. Enfin des choses banales, mais le couple fonctionnait bien. Un bonheur simple et léger. Et puis il y a cinq ans le drame... Son amant perd la vie. Tout s’écroule... Pendant qu’Emma se raconte, Julian se parle à lui-même Elle est craquante cette nana... Deux, trois mojitos et c’est bon... Allez c’est parti... Édouard, encore un nom stupide... Cinq ans... Merde cinq ans sans coucher... » Les musiciens sont en places depuis quand ? Ni l’un ni l’autre ne peut le dire. Julian avance sa main vers celle d’Emma. Cette dernière ne la retire pas. J moins un... mardi. Julian est frustré et ne comprend pas elle joue à quoi cette femme ? ». L’homme n’a pas l’habitude d’une résistance aussi poussée. Hier soir, après le concert, le couple s’est retrouvé au pied de l’immeuble de Julian. Malgré son insistance, Emma a refusé de monter jusqu’à l’appartement, lui disant juste patience mon ami, patience » elle l’a embrassé puis elle est partie sans se retourner. Quand Emma l’a appelé ce matin il a annoncé être occupé aujourd’hui, de la paperasse pour l’agence, et son employé est en congés. Puis il s’est ravisé en la rappelant une heure plus tard. Il la veut. Emma a accepté de se rendre à l’agence. Dès que la brune referme la porte. Julian l’interpelle _ Dis-moi tu n’as jamais rencontré d’autres hommes depuis... le drame. Emma esquivant la question _ Et toi, tu n’as jamais eu de drame dans ta vie ? La question surprend Julian à en être gêné. _ Euh... Non jamais. Tu veux un café ? _ Oui, merci. Elle insiste tu es sûr de n’avoir jamais vécu de drame dans ta vie ? _ Oui ! Quand même je m’en souviendrai ! Pourquoi cette question ? L’homme n’est pas à l’aise. Puis agacé Qu’est-ce que tu cherches Emma ? _ Rien. Elle boit son café. Moi aussi j’ai des choses à faire ? Elle se lève. Demain midi je t’invite au restaurant, Le Mexicain, il se trouve dans une petite rue quartier Daumesnil. Tu réserves en demandant une table tranquille, s’il te plait. _ Je ne sais pas, pourquoi pas ce soir ? _ Non j’ai déjà un rendez-vous ? Alors ? _ Je ne sais pas. Au revoir Emma. Le soir dans l’appartement d’Emma, Phill Merco est assis sur le canapé _ Emma c’est à moi de le faire. Tu as fait beaucoup plus que je n’aurai imaginé. La première fois que je t’ai abordé, j’étais sans scrupules. Ton frère s’est fait manipuler, il a participé à mon éviction et au reste. J’ai tout perdu à cause de lui et ma haine c’était transposée vers toi. Aujourd’hui c’est différent... Emma coupe la parole de Phill. _ Ce salaud de Constant a détruit ma vie ! Mon amour, mon enfant, mon frère, en cinq minutes tout a basculé. Cinq ans que j’attends une réponse à ses actes. Malgré mes protestations et mes investigations bien maigres il faut le reconnaître. L’enquête n’a rien donné tu le sais, les flics en croquaient. Toi il t’a juste dépouillé, ruiné qu’est-ce que le pognon à coté de trois vies ? _ Quoi ton enfant, mais je ne savais pas ! Il n’a jamais été question d’enfant dans l’enquête. _ J’étais enceinte... En plus ce connard porte le même parfum que portait Édouard, ça me dégoute. Phill se lève en disant _ C’est moi qui le ferais... Tout est prêt. Puis il serre Emma dans ces bras. Celle-ci lui demande de partir, elle ne veut pas qu’il reste. Un an avant. _ Allo Mme Hart ? _ Oui ! À qui ai-je l’honneur ? _ Phill Merco. Vous ne me connaissez pas. Moi je vous connais, vous êtes la sœur de Paul Hart. Je me trompe ? La vois est ferme et assurée avec un léger accent de l’est. _ Oui... Pardon ! Non c’est mon frère... Enfin c’était... Que voulez-vous ? _ Je suis un ami de votre frère, je veux la même chose que vous. En ce moment vous êtes disponible. Je vous propose une rencontre. Dans une heure en haut des marches de la station Odéon coté cinéma. D’accord ? _... _ J’insiste ! D’accord ? _ Mais qui êtes-vous, Je ne vous connais pas ! _ Je vous l’ai dit un ami de votre frère Paul. À dans une heure. Juliette Hart pose son portable sur la table basse en face d’elle. Elle ouvre une des fenêtres de son deux pièces, une brise chaude de printemps lui caresse les joues. Elle allume la cigarette qu’elle a entre ses doigts depuis le début de l’appel. Un frisson lui parcours le dos. Une heure plus tard Juliette Hart se trouve à l’endroit indiqué. Un homme grand et blond l’aborde _ Juliette Hart ? La femme acquiesce, elle reconnaît immédiatement l’accent. _ Je veux tuer l’homme qui a détruit votre vie. J’ai besoin de vous. J moins 1 heure... mercredi Emma ouvre la porte du restaurant et jette un œil alentour. Elle cherche Julian des yeux, Emma avance vers le comptoir situé en fond de la salle... Personne _ Bonjour Madame ! Lance la serveuse avec un accent latino et un sourire lumineux. _ Bonjour dit Emma un peu crispée. On a réservée au non de M Julian dit-elle. _ Oui deux personnes n’est-ce pas ? _ C’est ça. Répond Emma. _ Vous souhaitiez un endroit discret, si j’ai bien compris ? _ Oui, de préférence. _ Suivez-moi. La serveuse accompagne Emma plus encore dans le fond de la salle et prend sur l’ouverture de gauche. Elle demande en tendant la main. _ Est-ce que cela vous ira ici, madame ? Emma découvre une pièce plus grande que celle de l’entrée, avec des tables plus espacées. Des plantes grasses de type cactus séparent les tablés. Des posters de déserts arides sont accrochés aux murs peints en jaune doré avec quelques touches d’orange. Des sombreros ornent les poutres. _ Très bien ! Lorsque Monsieur Julian arrivera vous pourrez lui indiquer l’endroit demande Emma. _ Bien sûr ! Señora lance la serveuse toujours avec son sourire digne d’un soleil. Emma s’assoit sur une chaise face à l’ouverture de la salle de manière à repérer Julian dès son entrée. Elle dépose sa veste sur le dos du siège et mets son sac à main sur l’assise d’à côté. Il n’y a personne dans la salle. Une porte de secours se situe sur sa droite. Elle se lève et se dirige vers cette dernière. La femme pose sa main sur la poignée de la porte, appuie, un clic d’ouverture très discret se déclenche. Emma attend quelques secondes... Rien. Elle ouvre la porte, jette un œil dehors et referme. _ Parfait, maintenant attendons. Se dit-elle. La serveuse revient voir Emma quelques minutes plus tard. _ Désirez-vous une boisson en attendant la personne madame ? _ Volontiers ! Una Margarita por favor señora ! dit Emma amusée. _ Me llano Ana. _ Pardon ? _ Je m’appelle Ana, Madame. _ Ah ! Alors une Margarita Ana s’il vous plait. Une demi-heure plus tard la serveuse se représente devant Emma. _ La personne que vous attendez viendra-t-elle, señora ? _ Je désespère là ! Apportez-moi une autre Margarita por favor ! _ Bien je vous prépare ça. J instant zéro Quand Ana sort de la salle, Julian entre et lance avec un grand sourire à Emma _ Désolé Emma, annonce l’homme. Il se penche et embrasse la brune sur la joue. Un rendez-vous imprévu, tu sais ce que c’est ? Les clients en priorité. Le visage de la femme se durcit _ Ouais tu aurais pu envoyer un message quand même dit sèchement Emma. Emma se penche pour prendre son sac à main qu’elle pose sur la table. _ Quoi ! On s’en va déjà ? Questionne Julian. La brune sort un paquet emballé de son sac _ Non. Elle tend le cadeau à Julian, pour toi ! Julian surpris du geste d’Emma, prend le paquet et le déballe tout en restant debout. Monsieur de Givenchy. L’homme sourit. _ Voilà Ana commande quelque chose à boire... _ Un Mojito et vite s’il vous plait ! Lance le brun un peu méprisant envers la serveuse. Précipitamment Emma passe la main dans son sac, sort un flingue et tire sur Julian... PAN PAN... deux balles. Julian Constant, regardant la Brune, s’écroule les yeux pleins d’incompréhension. Puis la Brune hurle haineuse _ Connard, c’est le Mexique ici ! Même pas foutu de commander la bonne boisson. Puis elle se tourne vers Ana stupéfaite. Tout en prenant son sac à main et sa veste Emma crie et braque la serveuse de son flingue _ Recule ! Recule ! La Brune se dirige vers la porte de secours, l’ouvre et se tire en courant. J zéro plus... cinq minutes _ Ça va ?... Oh Emma ça va ? Hurle Phill en démarrant sur les chapeaux de roue. _ Emma ferme ses yeux, enlève sa perruque et secoue sa chevelure rousse. Elle retire ses lentilles et se tourne vers Phill... Elle lui sourit de ses yeux verts uniques. À cet instant précis, il comprend pourquoi il est amoureux de Juliette Hart. C’EST PAS DU CINEMA La télé te fait voir que tu n’es pas beau Si toutefois tu as quelques kilos en trop Dans les pubs, tu sais les gens n’sont jamais gros Télé pas beau, image de trop Ne crois pas toujours à tout ce que tu vois Regarde bien à chaque fois tout autour de toi La vraie vie tu sais, c’est pas du cinéma Le seul acteur, c’est vraiment toi Silence on tourne ! Action ! La télé te fait croire que tu n’vaux pas la peine Si ta paire de baskets n’est pas estampillée d’un N » L’apparence tu sais, attire souvent la haine Télé rengaine, image en chaîne Ne crois pas toujours à tout ce que tu vois Regarde bien à chaque fois tout autour de toi La vraie vie tu sais, c’est pas du cinéma Le seul acteur, c’est vraiment toi Silence on tourne ! Action ! Ne crois pas toujours à tout ce que tu vois Regarde bien à chaque fois tout autour de toi La vraie vie tu sais, c’est pas du cinéma Le seul acteur, c’est vraiment toi Ne crois pas toujours à tout ce que tu vois Regarde bien à chaque fois tout autour de toi La vraie vie tu sais, c’est pas du cinéma Le seul acteur, c’est vraiment toi Silence on tourne ! Il a fait ses débuts voilà sept ans. De foire en foire, le jeune pâtissier a acquis une belle renommée avant de reprendre l’enseigne Aux gâteaux corses», vieille institution calvaise. À seulement 25 ans, Pierre Moretti n’en finit pas d’étonner et de ravir les papilles des gourmands de Corse et d’ailleurs. Rencontre… Pierre Moretti, qu’est-ce qui vous a incité à exercer le métier de pâtissier? Cette activité est née avant tout d’une passion, la passion des macarons, de ses couleurs, de ses parfums tous différents les uns des autres. En véritable autodidacte et sans aucune formation, j’ai fait mes débuts en 2009. J’avais alors 19 ans et j’ai proposé mes premières réalisations à la Foire de l’Olivier de Montegrosso. C’est à ce moment là que j’ai vraiment pu réaliser l’ampleur du phénomène directement au contact du public. Une demande croissante s’est enchaînée, les commandes de particuliers pour des événements divers mariage, baptême, communion, et bien sûr les autres foires de la microrégion… Quel a été votre parcours jusqu’à ce jour? Vu le succès rencontré sur les champs de foires insulaires durant l’été 2009, j’ai décidé de m’installer avec ma vitrine de macarons sur le boulevard Wilson, à Calvi, dans le restaurant-traiteur de ma sœur, tout en continuant les foires, les marchés, les festivals et salons. En parallèle, j’ai enchaîné stages et formations, avant de prendre, en 2011, la biscuiterie Aux gâteaux corses», une vieille institution calvaise. À partir de là, j’ai élargi ma palette de savoir-faire en mêlant tradition et modernité. Je continue toujours mes macarons tout en produisant des spécialités corses comme des cucciole, canistrelli, petits biscuits, amaretti, beignets au brocciu, frappe, falculelle, fiadone, pappaccioli, torta, moelleux à la farine de châtaigne, migliacci, casgiulose… Ma distinction dans différents guides touristiques m’a donné encore plus confiance en moi et m’a permis d’évoluer en me confortant dans mon parcours. Quels sont les maîtres-mots qui animent votre travail ? La créativité, la persévérance, la passion, la générosité, le partage, l’envie de faire plaisir! Je suis sans cesse à la recherche de nouvelles sensations et saveurs justement pour que mes créations soient toujours plus étonnantes et sources de bonheur ! Il est d’ailleurs possible d’en avoir un aperçu régulier sur mes pages Facebook et Instagram. Quelles sont vos spécialités? Les spécialités que je propose dans ma boutique et lors des foires sont avant tout les macarons. Je crée chaque année de nouveaux parfums en édition limitée comme le pastis, la bière Pietra, les arbouses, le muscat, le muguet, le mojito, et j’en passe… mais j’ai avant tout une gamme fixe de 25 variétés. Je les ai classées dans 3 catégories. Tout d’abord, les incontournables, on y retrouve mes créations à base de nutella, chocolat blanc, framboise, pistache, praliné, spéculoos, caramel beurre salé… Ensuite, les régionaux avec la part belle faite à notre terroir clémentine, châtaigne, figue, cédrat, myrte, canistrelli, nuciola… Et enfin, les confiseries où les Kinder, Carambar, Tagada, Mars ou Bounty occupent des places de choix. Je propose par ailleurs des macarons salés sur commande, par exemple au foie gras ou au saumon, ainsi que des macarons glacés durant l’été. Pourquoi principalement des macarons? C’est trop bon! On adore tous les macarons. Cela ne s’explique pas. Ou cela est peut-être dû à cette multitude de couleurs et toutes les possibilités de parfums que l’on peut créer. C’est l’une des rares pâtisseries que l’on peut varier à l’infini. Quand j’ai débuté en 2009, les macarons étaient très novateurs sur l’île. On en trouvait quasiment pas ! Il était parfois difficile de répondre à la demande croissante. Cependant, aujourd’hui, pour diversifier mon offre, je propose d’autres produits comme des cupcakes identitaires, des gâteaux d’anniversaire, des spécialités corses revisitées… Qu’est-ce qui différencie vos macarons de ceux déjà existants en Corse? C’est avant tout une production artisanale. Je préfère pour le moment fournir mon magasin, mes stands de foire et de salon. J’ai créé ma recette de coques de macarons qui s’inscrit dans la technique des meringues françaises. J’apporte un soin particulier aux ganaches, car c’est la garniture qui donne toute sa saveur aux macarons. J’adore travailler les produits du terroir corse et mettre en avant les fruits sans trop les dénaturer. Je précise d’autre part que toutes mes créations sont bien sûr fabriquées sans arômes alimentaires. Qu’appréciez-vous dans les foires et salons agroalimentaires? Le contact avec les gens, leur faire découvrir mes produits, les nouveautés. Et aussi l’effervescence et convivialité de ces espaces de rencontres. C’est avant tout une fête, un lieu où toutes les cultures et les générations se retrouvent. C’est la Corse profonde». Et pour chaque événement, j’essaye de proposer une création originale qui colle avec le thème, à l’image de la Foire de Bocognano pour laquelle j’ai créé le Mac’Castagnu» à base de farine de châtaigne et marrons glacés, la Foire de Montegrosso où j’ai conçu un macaron à l’huile d’olive, ou encore la Foire de Murzo qui m’a inspiré un macaron au miel d’un producteur balanin, et bien d’autres encore… Est-ce important lorsque l’on se lance dans une activité entrepreneuriale d’être soutenu par ses proches? Oui c’est très important! Le regard de ma maman, mon papa et toute ma famille, me motive, m’aide à évoluer, me booste dans les moments difficiles. Être soutenu par ses proches, fait souvent, à mon sens, toute la différence. Quel regard portez-vous sur le secteur de la pâtisserie en Corse? Je pense que le secteur de la pâtisserie en Corse est en perpétuelle expansion. C’est un domaine qui plaît beaucoup à la population corse, comme en témoigne l’immense succès du Salon du Chocolat 2015 où tous les secteurs de la pâtisserie régionale étaient bien représentés. Quel bilan tirez-vous de votre activité à ce jour? Cela fait maintenant sept ans que j’exerce ce métier. Je me suis équipé et structuré pour poursuivre le développement de mon activité. La passion et l’envie sont toujours là ! Les clients, qu’ils soient de Corse ou d’ailleurs, sont satisfaits, la demande ne faiblit pas. Je fais évoluer mes recettes et déborde de nouveaux projets. Par exemple? Mes projets sont d’agrandir mon atelier afin de développer au maximum la biscuiterie, créer de nouvelles saveurs de macarons, de nouvelles recettes, animer des ateliers de pâtisserie pour transmettre mon savoir-faire, continuer de faire découvrir mes produits sur les foires et salons, et pourquoi pas conquérir l’Hexagone! Propos recueillis par Petru Altiani Le mojito est un long drink, généralement réalisé et servi dans un tumbler. S'il existe des dizaines de variantes, il n'y a qu'une façon de préparer le mojito, tel qu'il est apparu à Cuba dans la première décennie du 20ème siècle, où il a ensuite été élevé au rang de boisson nationale. En voici la recette originale, incluant les ingrédients traditionnels et le tour de main. Préparation du cocktail La confection du mojito doit suivre un déroulement précis, dont vous devez respecter l’ordre à la lettre la qualité de votre cocktail en dépend. Le mojito se prépare directement dans le verre dans lequel vous le servirez, veillez donc à ajouter les ingrédients délicatement, pour le garder propre ! La véritable recette du mojito cubain La veille, ou 12h le verre haut, de type tumbler, dans lequel vous servirez votre cocktail, déposez deux cuillères à café de sucre de canne blanc. Lavez la lime. Coupez-la en 8 petits quartiers sur une planche à découper. Ajoutez les morceaux dans le verre haut, puis écrasez-les avec le pilon pour en exprimer le jus, sans toutefois trop écraser l’écorce, afin qu’elle ne libère pas trop d’amertume. Ajoutez alors l’eau plate, en adoptant pour principe de toujours prendre deux volumes d’eau plate pour un volume de rhum blanc. Ajoutez une ou deux branches de menthe. Ne séparez pas les feuilles de la tige. Ne froissez pas les feuilles, ne les écrasez pas. Laissez-les macérer au moins 12h dans le sucre, l’eau plate et le rhum. Au moment de servir ajoutez la glace préalablement brisée. Décorez votre cocktail à l’aide d’une tranche de lime fendue au couteau. Le mojito cubain préparé à la minute variante Cette variante est elle aussi servie dans les meilleurs bars de Cuba, mais elle n’est pas conforme à la recette originale. Ajoutez alors l’eau gazeuse là encore, les proportions consistent en deux volumes d’eau gazeuse pour un volume de rhum. Ajoutez une branche de menthe. Ne séparez pas les feuilles de la tige. Froissez les feuilles et écrasez-les légèrement à l’aide d’un pilon à bout cranté. Elles doivent libérer leur saveur mentholée, mais pas l’amertume qu’elles contiennent. Brisez vos glaçons grossièrement, à l’aide d’un blinder. Ajoutez-les au verre. Les secrets d’un cocktail réussi L’eau plate ou gazeuse ? L’eau gazeuse est un ingrédient que l’on n’ajoute qu’aux mojitos préparés pour être servis et consommés immédiatement. Elle a pour fonction d’activer la libération des arômes, tout particulièrement celui de la menthe. Le véritable mojito, celui qu’on sert dans les meilleurs bars de Cuba, ne comporte pas d’eau gazeuse, mais de l’eau plate, car on le prépare la veille ! La menthe, qui macère dans le sucre, le rhum et le citron ne doit pas être froissée. La menthe fraîche, en branche Mentha spicata Le mojito cubain nécessite une variété de menthe bien particulière, connue en espagnol sous le nom populaire hierbabuena, ou yerbabuena, et qui correspond à la mentha spicata, dont il existe de nombreuses variantes. Elle est particulièrement rafraîchissante, sucrée, et mentholée. Utilisez de la menthe fraîchement cueillie, et ne séparez surtout pas les feuilles de la tige, car elles gêneraient la dégustation en obstruant la paille. Juste avant de servir, au moment d’ajouter un brin de menthe à votre cocktail pour le décorer, insérez la branche entière, à la verticale. Ne froissez la menthe que si vous n’avez pas eu le temps de la faire macérez la veille. Ne l’écrasez surtout pas, ou celle-ci rendra une amertume indésirable. La lime et son acidité Une lime, fruit du limettier. Connue dans le langage populaire sous le nom de citron vert, la lime est bien un agrume, dont les quartiers sont un des ingrédients essentiels du mojito. Avant de la découper et de l’insérer dans le cocktail, lavez celle-ci à l’eau froide. Privilégiez surtout des fruits issus de l’agriculture biologique, car la peau sera immergée dans la boisson, et pressée par le pilon. La glace, brisée mais pas pilée Des glaçons grossièrement brisés dans un bol. Si vous faites vos glaçons vous-même, veillez à toujours utiliser de l’eau minérale, afin qu’une eau du robinet trop calcaire ou chlorée ne vient gâcher la saveur de votre mojito. Les glaçons doivent avoir été brisés grossièrement. N’ajoutez surtout pas de glace pilée, car elle fondrait instantanément et diluerait votre préparation, ruinant définitivement le goût. Le verre tumbler Le tumbler, verre utilisé pour la dégustation des long drinks. On utilise généralement un verre long, de type tumbler, car il s’agit d’un long drink. Ceci permet de faire tenir dans un grand volume tous les ingrédients, dont la branche de menthe, le sucre, les quartiers de lime, le rhum, l’eau pour allonger la boisson, et la glace en abondance, pour le rafraîchir. Les éléments de décoration Décorez votre cocktail avec une rondelle de citron de 5 mm d’épaisseur, que vous fendrez à demi, de façon à la faire tenir sur le bord supérieur du verre. Servez votre mojito avec une longue paille noire. Cette couleur, sobre, s’accorde avec le vert profond de la menthe, et lui donnera une touche d’élégance. Ajoutez une petite branche de menthe, de façon à ce que le bout dépasse de deux à trois centimètres de la glace. Privilégiez toujours un brin comportant toujours la tête, car une branche sectionnée serait inélégante.

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