Hierest derriĂšre, demain est un mystĂšre, mais aujourd'hui est un cadeau, c'est pour cela qu'on l'appelle prĂ©sent. Proverbe Proverbes chinois Plus sur ce proverbe | Voter pour ce proverbe | 480 votes Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui. Proverbe Proverbes chinois Plus sur ce proverbe | Voter pour ce proverbe | 473 votes Ce que tu dois faire, ne le Hier est derriĂšre,demain est un mystĂšre,aujourd'hui est un cadeau,c'est pour ça qu'on l'appelle prĂ©sent. » Dicton chinois « Hier, j'attendais aujourd'hui et maintenant j'attends demain pour qu'aujourd'hui devienne hier. » Auteur anonyme « Hier, je me suis rendu compte Ă  quel point nous devrions ĂȘtre reconnaissants que de tels Ă©vĂ©nements arrivent aussi rarement. Jem'appelle Camille, J'ai 15 ans et demi (bientĂŽt 16 !!!), je suis nĂ©e le 16 dĂ©cembre 1992 Ă  15h 05 dans l'hopital de Morlaix, j'habite dĂ©sormais Ă  plourin les morlaix. Je suis lycĂ©enne dans le lycĂ©e tristan corbiĂšre a Morlaix et je passe en 1ere S option SVT ! Je joue au basket au Morlaix-St-Martin-Basket en Ă©quipe cadette. 1086 Likes, 38 Comments - P R U D E N C E đŸŸ (@prudenceleroy) on Instagram: “17h55 đŸ’« Être toujours en paix, et reconnaissant de chaque 55views, 2 likes, 0 loves, 0 comments, 0 shares, Facebook Watch Videos from Lydia Berkous - Newtrition Coach: Hier est derriĂšre, demain est mystĂšre, et DrjJA. Le Dr Bruno David des laboratoires Pierre Frappe en Malaisie. © DR 07/02/2018 Ă  0333, Mis Ă  jour le 05/02/2018 Ă  1619 Cancers, dĂ©pressions, maladies infectieuses ou inflammatoires... Les vĂ©gĂ©taux de la jungle sont un rĂ©servoir inĂ©galable de molĂ©cules et de nouveaux protocoles curatifs. MenacĂ©s par la dĂ©forestation et la biopiraterie, les indigĂšnes d'Amazonie, d'Afrique, d'Asie dĂ©tiennent des savoirs Ă  protĂ©ger. Ce que nous expliquent quatre Ă©minents scientifiques. C’est dans les jungles brĂ©silienne, vietnamienne, malaisienne
 que nos scientifiques ont trouvĂ© des antidotes comme la quinine antipaludique, la tubocurarine myorelaxant en anesthĂ©sie et chirurgie, la guaranine psychotonique, antimigraineux, l’émĂ©tine antiamibien, l’artĂ©misinine antipaludique, la pilocarpine antiglaucome, le captopril antihypertenseur et la crĂ©pitine, un antiviral issu de l’arbre vĂ©nĂ©neux uassacu. VĂ©nĂ©neux, oui, car ces trĂ©sors sont souvent issus de poisons mortels. Tout l’art des chercheurs consiste donc Ă  dĂ©sactiver les substances toxiques dans une plante et stimuler ses effets bĂ©nĂ©fiques. Le Dr Bruno David, directeur produits naturels aux laboratoires Pierre Fabre, avertit Attention, “naturalitĂ©â€ ne rime pas avec “innocuitĂ©â€.La forĂȘt amazonienne un rĂ©servoir gigantesque Ă  protĂ©gerCe n’est pas parce qu’une plante est utilisĂ©e en mĂ©decine locale que son usage est sans danger ! Des vĂ©gĂ©taux comme les aristoloches ou les Crotalaria [un antimicrobien] ont Ă©tĂ© employĂ©s pendant des siĂšcles avant que les scientifiques ne s’aperçoivent de leur toxicitĂ© Ă  long terme. » Il s’agissait alors de remĂšdes appliquĂ©s par les chamans et les guĂ©risseurs, qui avaient perçu leurs propriĂ©tĂ©s sur les infections tropicales. Comment ? C’est lĂ  un mystĂšre pour nous autres cartĂ©siens. Des savoirs ancestraux comme autrefois peut-ĂȘtre nos remĂšdes de bonne femme et les recettes de nos herboristeries. Mais dans la jungle amazonienne les molĂ©cules sont surpuissantes. C’est en cela que cette forĂȘt constitue encore aujourd’hui un rĂ©servoir gigantesque Ă  protĂ©ger absolument. Il y va de notre survie. La suite aprĂšs cette publicitĂ© Depuis le XIXe siĂšcle, la pharmacologie expĂ©rimentale a validĂ© scientifiquement quantitĂ© de ses plantes. Selon le Dr Bruno David, on a compris par exemple que le pavot somnifĂšre utilisĂ© depuis des millĂ©naires contenait de la morphine, la molĂ©cule responsable du puissant effet analgĂ©sique de l’opium ». Si, pour ce chercheur, tout est Ă  explorer », le savoir des chamans et des guĂ©risseurs est maintenant bien connu Ils n’ont plus grand-chose Ă  nous apprendre », estime-t-il. Et pourquoi ? Les guĂ©risseurs ne savent pas soigner les pathologies cancĂ©reuses qui nĂ©cessitent des approches trĂšs ciblĂ©es. Le laboratoire amĂ©ricain Shaman Pharmaceuticals, qui s’était lancĂ© dans cette voie de recherche pour des pathologies lourdes, a fait faillite en 2005. NĂ©anmoins, les chamans et guĂ©risseurs maĂźtrisent des recettes souvent efficaces pour des pathologies plus facilement curables, comme les diarrhĂ©es, certaines parasitoses
 » La suite aprĂšs cette publicitĂ© 350 000 espĂšces vĂ©gĂ©tales dans le mondeLes hommes de science ne partagent pas tous cet avis. Pour le Dr Marc Litaudon, chimiste des substances naturelles au CNRS, le spectre d’exploration reste large vu l’immensitĂ© encore mĂ©connue des jungles en AmĂ©rique latine et en Asie A l’ICSN [Institut de chimie des substances naturelles], nous disposons aujourd’hui d’une collection de plus de 6 000 plantes, reprĂ©sentatives d’une infime partie de la biodiversitĂ© floristique mondiale. » Infime, en effet, sachant que l’on Ă©value Ă  350 000 le nombre d’espĂšces vĂ©gĂ©tales dans le monde ! Son travail consiste Ă  cibler les molĂ©cules qui pourraient jouer un rĂŽle dans des affections graves le cancer, les maladies parasitaires, certaines maladies neurodĂ©gĂ©nĂ©ratives, gĂ©nĂ©tiques, mais aussi dans la rĂ©sistance mĂ©dicamenteuse. C’est Ă  partir des feuilles, des Ă©corces, des fruits de ces espĂšces que l’on va prĂ©parer des extraits qui vont ensuite ĂȘtre Ă©valuĂ©s sur diffĂ©rents tests biologiques. » Mais un seul extrait est constituĂ© d’un mĂ©lange complexe de quelque 1 000 ou 2 000 molĂ©cules ! Allez trouver la bonne !Dr Marc Litaudon C’est lĂ  que la mise en Ɠuvre d’outils bio-informatiques – nous sommes Ă  l’ùre des big data – peut nous aider Ă  trier, “prioriser” les analyses et les tests et donc les extraits qui prĂ©sentent le plus fort potentiel. » Autant dire que ça n’est pas tous les jours qu’un nouveau mĂ©dicament miracle est dĂ©couvert ! Trouver une structure originale et un mĂ©canisme d’action inĂ©dit n’arrive qu’une fois tous les deux ou trois ans. » La suite aprĂšs cette publicitĂ© La suite aprĂšs cette publicitĂ© Le pouvoir de l'ayahuasca, un hallucinogĂšne puissant, sur les maladies psychiquesEnsuite, un grand labo prend le relais. Le CNRS travaille rĂ©guliĂšrement avec les plus puissants, Merck, Servier, BASF, L’OrĂ©al
 Comme dans la mode, il y a des tendances. TantĂŽt on privilĂ©gie le chimique, les combinaisons de molĂ©cules artificielles ; tantĂŽt on revient au naturel. Pour les laboratoires Pierre Fabre, par exemple, des plantes ont Ă©tĂ© dĂ©finitivement anoblies » et brevetĂ©es pour leurs effets objectifs sur la peau, les infections, les inflammations
 Le Dr Bruno David nous en cite volontiers Certains flavonoĂŻdes et saponosides anti-inflammatoires prĂ©sents dans l’extrait de plantules d’avoine est indiquĂ© dans l’eczĂ©ma atopique. Les myrtucommulones et l’acide ursolique sont des actifs antiacnĂ©iques du myrte. Il existe une multitude de molĂ©cules anti-infectieuses dans les huiles essentielles de thym, d’eucalyptus, de sarriette, de romarin
 Les dĂ©rivĂ©s de l’harpagoside, prĂ©sents dans l’harpagophytum, ou les dĂ©rivĂ©s salicylĂ©s de l’écorce de saule, de la reine-des-prĂ©s, eux, ont des vertus anti-inflammatoires. » Mais s’il est un domaine oĂč scientifiques rationalistes et chamans Ă©sotĂ©riques tombent d’accord, c’est sur les maladies psychiques. Pour les addictions, les dĂ©pressions, il semble que l’ayahuasca, un hallucinogĂšne puissant, associĂ© Ă  Psychotria viridis selon un conditionnement pointu donne des rĂ©sultats probants. Malheureusement, Ă  chaque dĂ©couverte les tests et les essais cliniques durent des annĂ©es en raison d’ une bureaucratie devenue trop complexe entraĂźnant des dĂ©penses trĂšs Ă©levĂ©es », selon le Dr Jean-David Zeitoun, consultant pour l’industrie pharmaceutique. ConsĂ©quence pour les malades Entre la dĂ©couverte d’une molĂ©cule active et la commercialisation d’un mĂ©dicament, il peut s’écouler entre dix et quinze ans. », rĂ©sume le Dr Marc Litaudon. Lire aussi. Amazonie des drones pour contrer la dĂ©forestation Pr Mario Christian Meyer © DR Les “medicine men” entrent en contact avec les esprits pour trouver le meilleur cocktail curatif »Pr Meyer, spĂ©cialiste en neuropsychiatrie et neuropsychologie du dĂ©veloppement Paris Match. Le savoir des Indiens d’Amazonie serait-il plus complet que notre mĂ©decine occidentale, souvent trop cloisonnĂ©e ? Pr Mario Christian Meyer. En effet, depuis des millĂ©naires les Indios vivent dans un milieu qui abrite la plus importante concentration de toxines du globe. Cela les oblige Ă  avoir, pour survivre, une pharmacopĂ©e complĂšte. Ont-ils les mĂȘmes maladies que nous, des cancers par exemple ? Pas jusque dans les annĂ©es 1980. Mais dĂšs les annĂ©es 2000, des recherches universitaires ont montrĂ© une faible incidence de cancer de la prostate dĂ©clenchĂ© par un changement de leur mode de vie au contact de l’homme blanc et de son alimentation trop riche et moins naturelle, accompagnĂ©e d’une inactivitĂ© accrue. Mais, malgrĂ© cela, son taux reste plus bas. Et l’on n’observe pas de cancer du sein chez les femmes. Sait-on s’ils absorbent des substances particuliĂšrement protectrices ?Ils consomment diffĂ©rents vĂ©gĂ©taux de la famille des Copaifera, un genre de plante tropicale. Les chercheurs de l’Unicamp [cĂ©lĂšbre universitĂ© de Campinas, au BrĂ©sil en ont isolĂ© des composĂ©s qui, au contact de cellules cancĂ©reuses de plusieurs types [ovaire, prostate, rein, cĂŽlon, poumon, sein, mĂ©lanome et leucĂ©mie], ont dĂ©montrĂ© un potentiel anticancĂ©rigĂšne prometteur. Mais il faut mener des Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques et des essais cliniques plus approfondis."La synergie des principes actifs dynamise la puissance thĂ©rapeutique" Leurs plantes auraient-elles sur nous les mĂȘmes effets ? Oui, assurĂ©ment. Le fait que les Indios expliquent l’action thĂ©rapeutique par des messages ou des visions venant des “esprits” de leur cosmogonie ne diminue en rien la puissance mĂ©tabolique des molĂ©cules subtilement assemblĂ©es dans leurs “recettes”. Bien au contraire les “medicine men” ne sĂ©parent jamais artificiellement un principe actif extrait d’une plante, comme c’est le cas en Occident, dans la prĂ©paration ou la synthĂšse chimique des molĂ©cules isolĂ©es. Chez eux, les principes actifs restent en synergie biochimique avec les autres substances de la mĂȘme plante et/ou d’autres plantes. Cela permet de dynamiser la puissance thĂ©rapeutique d’un bioactif et de neutraliser les effets secondaires nocifs. Parler de la rĂ©vĂ©lation des bioactifs par les esprits, c’est un peu Ă©sotĂ©rique
“EsĂŽteros” signifie intĂ©rieur, c’est un savoir auquel nous n’avons pas accĂšs et qui nous est offert. DerriĂšre cet art, apparemment intuitif, il y a une richesse de procĂ©dĂ©s rĂ©sultant d’un long apprentissage qui peuvent ĂȘtre comparĂ©s aux protocoles mis au point par nos biotechnologies occidentales. Il semble qu’un trip Ă  l’ayahuasca bien dosĂ© soigne mieux les addictions, les dĂ©pressions que tous les anxiolytiques et benzodiazĂ©pines de nos pharmacies. Ce sont lĂ  des rĂ©alitĂ©s qui dĂ©passent le domaine des sciences exactes. Mais une chose est certaine l’effet thĂ©rapeutique de leurs mĂ©langes psychotropes est indĂ©niable, notamment contre la dĂ©pendance aux drogues. A tel point que le Conseil fĂ©dĂ©ral des stupĂ©fiants du BrĂ©sil les ont lĂ©galement autorisĂ©s. En quoi le yopo, plante aux propriĂ©tĂ©s hallucinogĂšnes parmi d’autres, aiderait-il Ă  se soigner ? Le yopo [Anadenanthera peregrina] semble s’appuyer sur la levĂ©e des refoulements. Les psychotropes en gĂ©nĂ©ral orientent le “medicine man” sur le choix des plantes mĂ©dicinales qui vont guĂ©rir des maladies organiques. Ici, la bufotĂ©nine, principe actif du yopo, fonctionne comme un catalyseur de la communication avec les dieux de la forĂȘt. Pour les Indios, il permet d’accroĂźtre la vitalitĂ©, la bravoure et l’astuce, qualitĂ©s nĂ©cessaires aux "vaccin de la grenouille", un remĂšde puissant contre la dĂ©pression Eux-mĂȘmes connaissent-ils la dĂ©pression – qui touche 3 millions de Français et 300 millions d’individus dans le monde ?Pas dans les formes occidentales que nous connaissons. C’est, chez eux, une baisse de l’énergie vitale qui gĂ©nĂšre une dysharmonie ; ils appellent cela “panema” oĂč le flux est rompu ; c’est un dĂ©sĂ©quilibre dĂ©coulant d’une “dĂ©connexion” des entitĂ©s spirituelles, celles qui leur apportent le flux Ă©nergĂ©tique pour vivre en harmonie avec les forces de la nature et du cosmos. Dans leur vision holistique il y a en permanence un va-et-vient entre les molĂ©cules et les esprits. Donc, pour pallier le dysfonctionnement provoquĂ© par le panema, ils ont un remĂšde puissant, nommĂ© “vaccin de la grenouille” “vacina do sapo” qui consiste en l’application, sur de petites incisions du derme, d’un mĂ©lange contenant des batrachotoxines, puissant venin se trouvant sous la peau de certaines grenouilles, les kambĂŽ. Chose Ă©tonnante, en plus de cet effet anti-panema dĂ©pression, asthĂ©nie, des Ă©tudes scientifiques ont dĂ©montrĂ© que ces batrachotoxines possĂšdent une action antivirale et de renforcement immunitaire. Dans une de vos publications, vous Ă©voquez d’autres principes actifs dans leurs plantes
 contre la effet, les Indios des hauts plateaux du PĂ©rou s’y intĂ©ressent, alors qu’en Occident elle est trĂšs peu traitĂ©e. Pour les femmes, les Indios emploient le toĂ©, un mĂ©lange vĂ©gĂ©tal hallucinogĂšne composĂ© de diverses espĂšces du genre Brugmansia. Ces plantes sont aussi utilisĂ©es dans le traitement des rhumatismes. Tant de plantes d’Amazonie ont des effets thĂ©rapeutiques
L’Amazonie constitue le plus important rĂ©servoir de biodiversitĂ© de la planĂšte. Et les plantes des tropiques sont bien plus dotĂ©es en principes actifs que celles des climats froids, tempĂ©rĂ©s ou subtropicaux. Quel rĂŽle joue l’industrie pharmaceutique dans ces alchimies ?PrĂšs des deux tiers des mĂ©dicaments modernes proviennent de la nature 35 % sont issus directement ou indirectement de molĂ©cules naturelles, 25 % en sont inspirĂ©s. Nous savons que la nature possĂšde une chimie bien plus Ă©laborĂ©e que la chimie de synthĂšse les principes actifs naturels – fruit de millions d’annĂ©es d’assemblage et de sĂ©lection en fonction de leur utilitĂ© biologique – ont une structure tellement plus complexe que ceux de la synthĂšse chimique ; aujourd’hui, les biotechnologies arrivent Ă  les imiter. Dans ce sens, l’Amazonie constitue le plus grand laboratoire du monde. Y a-t-il un risque de voir les Indios dĂ©possĂ©dĂ©s de leurs richesses ?Bien sĂ»r ! La biopiraterie guette, d’oĂč l’impĂ©rieuse nĂ©cessitĂ© de les former et de faire respecter des rĂšgles Ă©thiques de protection de leurs connaissances et de leur environnement. Ont-ils, Ă  cause de la dĂ©forestation et de la pollution, dĂ©jĂ  perdu de prĂ©cieuses plantes ?Oui, c’est certain. Et quand on sait que prĂšs de 80 % des espĂšces vivantes amazoniennes restent Ă  dĂ©couvrir, on se rend compte que la dĂ©forestation galopante actuelle fait perdre un espoir contre la dĂ©pression, le cancer, le sida
 BrĂ©silien et suisse, le trĂšs respectĂ© et dĂ©corĂ© Pr Meyer est le fondateur du Pisad, projet inĂ©dit pour les biotechnologies vertes amĂ©rindiennes », modĂšle de valorisation Ă©quitable des savoirs traditionnels et de la biodiversitĂ© d’Amazonie, dĂ©veloppĂ© avec le soutien de l’Unesco. Herb’Içana associe les connaissances et le savoir-faire des Indios Ă  l’expertise des chercheurs occidentaux en biotechnologies vertes, avec un partage des bĂ©nĂ©fices. Jean-Patrick Costa © DR "Les chamans savent mobiliser le patient vers l'autoguĂ©rison"Jean-Patrick Costa Pharmacien, anthropologue, spĂ©cialiste de l’Amazonie depuis vingt-cinq ans Paris Match. Il semble que le savoir traditionnel des chamans intĂ©resse peu les laboratoires
Jean-Patrick Costa. Les chamans ne dĂ©tiennent pas de plantes miracles pour lutter contre le diabĂšte, le cholestĂ©rol ou l’hypertension. Mais de petits laboratoires, qui lancent des produits ne demandant pas d’autorisation de mise sur le marchĂ©, viennent chercher en Amazonie des plantes coupe-faim, par exemple. Ou des antirides, des huiles de beautĂ©, notamment celles issues du buriti, le fruit d’un palmier, utilisĂ© pour renforcer les cheveux des Indios. Elles contiennent du bĂȘtacarotĂšne et des antioxydants qui peuvent entrer dans la composition des crĂšmes. Tout cela est vendu librement sur les marchĂ©s. Avons-nous fait aujourd’hui l’inventaire de ces plantes et de ces savoirs ?Les universitĂ©s locales s’y sont attelĂ©es, en menant des Ă©tudes. Elles font ainsi tomber dans le domaine public l’inventaire de leur biodiversitĂ© et les savoirs des guĂ©risseurs. Il y a vingt ans, on les pillait sans scrupule. Aujourd’hui, on apprend d’eux, mais sans leur donner grand-chose en retour. Les guĂ©risseurs ont une approche globale de la maladie Comment opĂšrent les guĂ©risseurs sur les malades ?Ils ont une approche globale de la maladie psychique, Ă©motionnelle, spirituelle. Ils ne travaillent pas directement avec la chimie de la plante, ils mobilisent le patient vers l’autoguĂ©rison en l’aidant Ă  liquider des blessures anciennes qui peuvent ĂȘtre Ă  l’origine de la maladie. Ces thĂ©rapies indiennes favorisent-elles aussi l’immunitĂ© physique, par exemple auprĂšs de malades en chimiothĂ©rapie ?Absolument. C’est pourquoi la mĂ©decine actuelle n’est plus fermĂ©e Ă  ces stratĂ©gies complĂ©mentaires. Si elles parviennent Ă  Ă©lever de 20 % le taux de rĂ©mission d’une maladie mortelle, c’est bon Ă  prendre. Et il existe bel et bien des plantes aux vertus immunostimulantes, anticancĂ©reuses, antidĂ©pressives. Par exemple la griffe du chat que je conseille en tisane, et qui dĂ©veloppe les dĂ©fenses immunitaires. Qui sont les scientifiques que vous accompagnez dans vos expĂ©ditions auprĂšs des chamans d’Amazonie ?Des psychothĂ©rapeutes, des acupuncteurs, des hypnothĂ©rapeutes, des fasciathĂ©rapeutes
 mais aussi des dĂ©cideurs, des artistes, des nez, des accompagnateurs de fin de vie, des gens qui se posent des questions sur la aussi. Salgado "Les arbres sont la clĂ© de notre survie" Pour un Occidental, une expĂ©dition en terre chamane vous transforme-t-elle ?C’est certain. Je l’ai vĂ©cu personnellement. Et ceux que j’ai accompagnĂ©s me disent avoir Ă©tĂ© transformĂ©s durablement. Qu’il s’agisse d’une rencontre culturelle, thĂ©rapeutique ou psychotropique. Car le patient n’est pas obligĂ© d’absorber ces plantes hallucinogĂšnes pour ressentir un effet. C’est le chaman qui fait ce travail. Il suffit d’ĂȘtre lĂ  et de recevoir les bĂ©nĂ©fices convoyĂ©s par lui. Pour que les thĂ©rapies chamaniques marchent, il faut y croire, il faut s’ouvrir. Jean-Patrick Costa est l’auteur de L’homme-nature » et des Chamans hier et aujourd’hui », Ă©d. Pascal GalodĂ©. Il a créé Arutam, une association de soutien auxIndiens, et accompagne des voyages culturels ou thĂ©rapeutiques en terres chamanes » avec l’agence Tamera 04 78 37 88 88. Il y a sept mois, Alanis Morissette nageait dans le bonheur aprĂšs avoir donnĂ© la vie Ă  son troisiĂšme enfant, un petit garçon prĂ©nommĂ© Winter. Mais son Ă©ducation n'est pas tous les jours de tout repos. Jour aprĂšs jour, son rĂŽle de maman lui apporte joie et bonheur. Mais la maternitĂ© comporte son lot de difficultĂ©s et Alanis Morissette a parfois du mal Ă  savoir oĂč donner de la tĂȘte. Alors qu'elle continue d'allaiter son petit dernier ĂągĂ© de 7 mois – Winter, nĂ© le 8 aoĂ»t 2019 –, la chanteuse de 45 ans affronte les effets secondaires de la mĂ©nopause. C'est ce qu'elle raconte dans le Sunday Times Magazine. "C'est un putain de bordel, explique-t-elle. Quand mes hormones se portent bien, je vais bien aussi... mais dans le cas contraire, j'ai la tĂȘte qui tourne !" Il faut dire que pour Alanis Morissette, ĂȘtre confinĂ©e en famille signifie qu'elle s'occupe de ses trois enfants Winter, mais aussi ses deux aĂźnĂ©s, Ever Imre, 9 ans, et Onyx Solace, sa fille de bientĂŽt 4 ans. Bien qu'elle soit aidĂ©e par son Ă©poux, le rappeur Souleye, elle a Ă©laborĂ© une technique afin de s'assurer qu'elle tiendrait le coup. Tous les jours, elle se rĂ©serve six minutes durant lesquelles elle ne se prĂ©occupe que d'elle-mĂȘme. "Je prĂ©cise juste aux enfants que si maman n'a pas ce petit temps pour elle, alors ils auront une maman bougonne, poursuit-elle. J'ai besoin de ne rien entendre. Juste le silence. Je me cache dans la salle de bain. Ou je vais dans un couloir. Hier soir, je suis allĂ©e dans la chambre pour m'asseoir. Bien sĂ»r, j'adorerais avoir six heures, mais..." DerniĂšrement, Alanis Morissette a pris la pose en couverture de Health Magazine en donnant le sein au petit Winter. Sur les rĂ©seaux sociaux, elle n'hĂ©site jamais Ă  partager ce joli moment mĂšre-fils, Ă  en discuter, ni Ă  dĂ©clarer tout l'amour qu'elle ressent pour toutes les mamans du monde. Bien qu'elle prenne l'Ă©ducation de ses enfants trĂšs Ă  coeur, la chanteuse n'en a pas oubliĂ© sa carriĂšre musicale. Au contraire, d'ailleurs. En 2020, elle devrait faire son grand retour aprĂšs sept ans d'absence avec un nouvel album intitulĂ© Such Pretty Forks In The Road. Merci beaucoup. Je salue les ministres, l’ensemble des Ă©lus et l’ensemble des dirigeants du groupe, et les trois sites de la rĂ©gion qui sont avec moi aujourd’hui, surtout tous les salariĂ©s. Je voulais juste vous dire quelques mots dans cette journĂ©e oĂč, vous le savez, pour la quatriĂšme fois, on va rassembler des investisseurs du monde entier autour de ce qu’on appelle Choose France » pour essayer de faire venir des investisseurs. Il y a un an et demi, le PDG de Envision Ă©tait lĂ  et donc on va cĂ©lĂ©brer ce qu’on appelle l’attractivitĂ©. Mais ça n’existe pas s’il n’y a pas des sites pour investir et des femmes et des hommes pour porter ces investissements. Et donc c’est vous, et donc c’est pour cela que je voulais ĂȘtre lĂ . Alors d’abord, premiĂšre chose parce que je sais qu’il y a eu beaucoup d’angoisse, il y a eu beaucoup de batailles, on s’en souvient avec les Ă©lus. Je vois les patrons de sites qui sont lĂ , j’étais en novembre 2018 avec le prĂ©sident du conseil rĂ©gional, avec le maire de Maubeuge, avec le patron du site aussi. Et on a eu des inquiĂ©tudes, on s’est tous battus. Donc pas de triomphalisme ! Mais on sait qu’on revient d’une pĂ©riode qui a Ă©tĂ© difficile, oĂč il y a eu beaucoup de doutes. Et le moment qu’on est en train de vivre n’est pas un moment de consĂ©cration, il faut toujours continuer Ă  se battre, mais c’est une Ă©tape importante qui est le fruit d’un travail collectif, et c’est de ça dont je suis venu vous remercier. D’abord on a une bonne nouvelle, c’est de l’investissement et des emplois, et ça c’est bon pour la reconquĂȘte industrielle qui est celle que nous voulons pour le pays. L’investissement c’est celui qu’Envision a dĂ©cidĂ© de faire. Dans notre pays et sur le site de Douai, 2 milliards d’euros d’investissements, un site qui va commencer Ă  se crĂ©er Ă  partir de 2022, et puis ensuite une montĂ©e en charge, 1000 emplois d’ici Ă  2024 et 2500 emplois d’ici Ă  2030. Et donc c’est un engagement fort, massif, inĂ©dit. Et pour moi c’est extrĂȘmement important parce que, je vais y revenir mais pour notre pays c’est absolument clĂ© en termes de compĂ©titivitĂ© et pour l’industrie automobile c’est absolument essentiel. Donc je veux vraiment remercier les dirigeants d’Envision qui sont lĂ  aujourd’hui avec nous parce que c’est une preuve de confiance donc merci Ă  vous. Ils connaissent le groupe depuis longtemps, Nissan a 20% d’investissements dans Envision et donc c’est un peu de la famille
 Je le dis pour vous qui ĂȘtes depuis longtemps au sein de l’alliance. La deuxiĂšme chose, c’est que ça veut dire aussi beaucoup pour Renault. Cela va permettre de requalifier environ un millier de collaborateurs et collaboratrices et permettra ensuite la crĂ©ation de 700 emplois, en particulier sur les sites de Maubeuge et Douai. LĂ  aussi c’est, on le sait, extrĂȘmement important parce que ça vient s’ajouter aux 800 emplois qu’on a créés sur les deux sites depuis 5 ans. Et donc on continue la montĂ©e en charge, l’innovation, la crĂ©ation d’emplois sur les deux sites. Et comment ? Parce qu’en se dĂ©veloppant sur les nouveaux modĂšles, sur l’électrique, on rĂ©pond Ă  la demande et on va pouvoir faire monter la capacitĂ© Ă  faire tourner les structures. Vous le savez trĂšs bien ici, on tourne largement en dessous des capacitĂ©s. Je parle sous votre contrĂŽle mais ça va permettre de passer Ă  termes Ă  environ 60-70% d’utilisation du site de Douai. On va continuer Ă  monter aussi justement sur l’utilisation du site de Maubeuge. Et donc sur les trois sites de la rĂ©gion, on va continuer comme ça Ă  monter en termes de capacitĂ© Ă  utiliser les structures installĂ©es, les investissements. Et donc 700 emplois lĂ -bas dans les mois qui viennent. On va s’attacher collectivement, Ă©videmment, Ă  les trouver dans le bassin de la rĂ©gion et donc je le dis pour les Ă©lus qui sont lĂ , le prĂ©sident du conseil rĂ©gional, du conseil dĂ©partemental, les maires. J’en parlais avec M. le prĂ©fet, c’est trĂšs important parce qu’on va se battre pour qu’évidemment ces 700 emplois soient des emplois locaux, ce qui nous permettra de tourner Ă  termes Ă  500 000 vĂ©hicules Ă©lectriques produits sur les deux sites, en Ă©lectrique, et 600 000 au total, et donc de retrouver de la capacitĂ© Ă  produire parce qu’on correspondra au marchĂ©. C’est ce qui est vĂ©ritablement lancĂ© avec ce projet d’investissement et toute la transformation de Renault. Donc une formidable nouvelle pour l’attractivitĂ© et l’emploi. La deuxiĂšme bonne nouvelle, c’est qu’en faisant ça aussi on rĂ©pond aux dĂ©fis d’avenir. On en parlait avec vos dirigeants qui sont lĂ , le dirigeant d’Envision, on rĂ©pond aussi Ă  l’impĂ©ratif climatique. On sait trĂšs bien les difficultĂ©s qu’on a tous Ă  vivre collectivement, c’est que le climat impose des changements. Et je pense que la solution elle n’est ni dans, en quelque sorte, le fait d’imposer des solutions toutes faites Ă  des gens en leur disant “On va vous expliquer du jour au lendemain, vous allez changer des vies, on ne produira pas de voiture et tout est interdit”, ça cela n’existe pas ; ni dans une promesse qui consisterait Ă  dire “Vous pouvez ne rien changer et on va dĂ©fendre le modĂšle d’avant.” Les deux sont des mensonges. La seule maniĂšre de rĂ©pondre au dĂ©fi de la modernitĂ© qui est le nĂŽtre - on y est tous confrontĂ©s, nous tous parce qu’on doit de toutes façons changer nos mĂ©thodes de production, les consommateurs veulent autre chose, nos citoyens veulent autre chose - c’est de prĂ©parer l’avenir et de s’organiser justement pour correspondre Ă  ces dĂ©fis. Donc c’est d’aller justement vers de plus en plus de vĂ©hicules Ă©lectriques mais, en faisant cela, de faire de l’industrie en France et de crĂ©er de l’emploi industriel en France. Et il n’y a aucune fatalitĂ©. Avec cet investissement, qu’est-ce qu’on va se mettre en capacitĂ© de faire ? De produire des batteries Ă©lectriques dans notre pays. Quand, il y a quatre ans, j'ai dit aux constructeurs “On va aller beaucoup plus fort sur l'Ă©lectrique, allons-y", ils m’ont dit “Attention, on ne produit pas nos batteries. Si on va trĂšs vite, on dĂ©pend complĂštement des producteurs en Asie, on va se retrouver avec des coĂ»ts faramineux, on n'y arrivera pas” et c'Ă©tait vrai. LĂ , pour la premiĂšre fois, alors que jusqu'Ă  prĂ©sent ces batteries Ă©lectriques, on les produisait avec un partenaire corĂ©en en Pologne - et ça reste un trĂšs bon partenaire, il faut continuer Ă  travailler avec – mais enfin, on va se mettre en capacitĂ© de produire sur le sol français avec un partenaire qui vient investir Ă  cĂŽtĂ© de vous Ă  Douai, parce qu'il a confiance dans le territoire et dans l'entreprise. Et donc on va produire ici, pour le climat, des batteries Ă©lectriques dans notre pays et dans la rĂ©gion. Ce projet vient complĂ©ter plusieurs initiatives qu'on a prises pour le vĂ©hicule Ă©lectrique. Vous avez peut-ĂȘtre vu qu'il y a maintenant environ deux ans, on a lancĂ© une initiative qu'on appelle ACC justement pour les batteries Ă©lectriques. Je crois que le groupe va bientĂŽt la rejoindre. Elle unit justement un grand concurrent français, Sellantis, et Total, et on le fait en partenariat avec les Allemands. On est en train de faire un investissement. On a mĂȘme fait un investissement de 700 millions d'euros Ă  Douvrin, lĂ  aussi sur la batterie Ă©lectrique française avec ACC. Et puis on est en train de faire, lĂ  aussi avec l'aide de l'Europe, de la rĂ©gion, des collectivitĂ©s locales, un investissement pour une acadĂ©mie de formation ici. Ce qui veut dire que ce qu'on est en train de construire, avec l’investissement d’Envision, avec la mobilisation et la stratĂ©gie de Renault, avec ACC Ă  Douvrin, avec l’acadĂ©mie, c’est une vallĂ©e europĂ©enne de la batterie Ă©lectrique. Et cette vallĂ©e europĂ©enne de la batterie Ă©lectrique, c’est ici. Ce sont des investissements massifs, Ă©videmment de la France, ce sont aussi des aides europĂ©ennes, c’est un engagement de tous les industriels qui sont prĂ©sents. On va avoir d’autres points d’appui sur le territoire français. On avait lancĂ© une ligne qui prĂ©figurait justement Douvrin en Nouvelle Aquitaine il y a maintenant deux annĂ©es. Et je salue aussi le groupe Renault et l’alliance qui continuent Ă©galement Ă  investir dans des startups et avec en particuliers le projet Vercors et une ligne de dĂ©monstrateurs qui va se faire Ă  Grenoble et qui va permettre d’aller encore plus loin, c'est-Ă -dire en complĂ©ment de ce qui est fait lĂ , de produire de la batterie pleinement française. Et donc vous le voyez, la stratĂ©gie c’est d’embrasser en quelque sorte ce dĂ©fi du climat et de se dire il n'y a pas de fatalitĂ©, on doit pouvoir y rĂ©pondre. C'est-Ă -dire qu’on doit produire plus de voitures Ă©lectriques françaises avec tous les composants français, parce que c'est une demande, une opportunitĂ© pour nous. Et je le dis ici avec beaucoup d'Ă©motion, parce qu’on voyait tout Ă  l'heure la chronique du site de Douai. Maubeuge a Ă©tĂ© quasiment créée Ă  la mĂȘme date. Ce sont des sites qui ont 50 ans. Et vos sites ont Ă©tĂ© lancĂ©s par le prĂ©sident POMPIDOU quand c'Ă©tait le rĂšgne de la bagnole », comme on disait Ă  l'Ă©poque, le mythe de la voiture, ce mythe va continuer. Simplement, il ne continuera que si aujourd’hui, nous tous, on sait embrasser les dĂ©fis de l’avenir. La voiture d’aujourd’hui ne sera pas celle de 70, mais elle va continuer Ă  se construire sur cette mythologie de la voiture, sur nos capacitĂ©s, le savoir-faire du groupe, des collaborateurs et collaboratrices que vous ĂȘtes, en avançant. Et donc la MĂ©gane Ă©lectrique qui est en train d'ĂȘtre produite et qui va dĂ©coller, la Renault 5 qui est dans toutes nos mythologies Ă©lectriques, qui va se faire ici grĂące Ă  ce projet, c'est une formidable rĂ©ponse Ă  ce dĂ©fi. Oui, la bagnole a de l'avenir en France parce qu'on va la faire justement en rĂ©pondant aux dĂ©fis du XXIĂšme siĂšcle, en investissant, en formant et en Ă©tant compatible avec nos dĂ©fis climatiques, mais en regardant l'avenir. Et moi, je crois Ă  cette Ă©cologie de progrĂšs, cette Ă©cologie de l'industrie, celle qui nous permet de crĂ©er des emplois, de rĂ©pondre aux besoins de nos concitoyens et de tenir nos obligations, justement, en termes de dĂ©fi climatique. Ce n'est pas en nous opposant, c'est en travaillant ensemble. Le dernier message que je vais Ă  vous passer, c'est que cet investissement et tout ce qu'il y a derriĂšre, c'est le fruit d'une volontĂ© commune. Les bonnes nouvelles, vous savez, n'arrivent jamais seules. Les bonnes nouvelles arrivent parce qu'on se mobilise tous ensemble pour y rĂ©pondre. Depuis un peu plus de 4 ans, on met en place une politique d'attractivitĂ© et de compĂ©titivitĂ©. On n'est pas devenu par hasard le pays d'Europe le plus attractif depuis 2019 et Ă  nouveau cette annĂ©e. On l'est parce qu'on a fait des rĂ©formes tous ensemble et qu'on a portĂ© des rĂ©formes. On a baissĂ© la fiscalitĂ© sur les investissements avec la fameuse flat tax Ă  30 %. Qu'est-ce que j'ai entendu ? Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? On ne peut pas dire on n'aime pas les investisseurs, sauf quand ils viennent investir chez nous. On a une politique d'accueil que j'ai assumĂ©e. On m'a donnĂ© tous les qualificatifs quand j'ai fait ça, mais on en a les rĂ©sultats. Vous le croyez bien, on n'Ă©tait plus le premier pays d'attraction. On l’est redevenu depuis 2019. Imaginez, on ne crĂ©e plus d'emplois industriels depuis presque 20 ans. On recrĂ©e des emplois industriels dans notre pays, parce qu'on rĂ©attire des investisseurs industriels, parce qu'on a fait une rĂ©forme du droit du travail, parce qu'on a fait une rĂ©forme de la fiscalitĂ© sur l'investissement industriel, parce qu'on est en train de baisser les impĂŽts de production, parce qu'on est en train de baisser l'impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s qui sera bien Ă  25 %, comme engagĂ©, l'annĂ©e prochaine. Il n'y a pas de mystĂšre, c'est du boulot. C'est du boulot et des rĂ©formes, et tout ça, ça se tient. Et donc derriĂšre, ça nous permet de crĂ©er de l'emploi. Ensuite, parce que, et vous le voyez bien, il ne faut pas opposer la France des startups et la France de l'industrie. Ça va ensemble. Ce que vous produirez demain, c'est le fruit d'une startup sino-japonaise. Ce que vous produirez demain, c'est le fruit d'une startup de la rĂ©gion grenobloise, mais qui s'est appuyĂ©e sur un grand groupe industriel. Il faut cesser d'opposer les mondes, comme on le fait trop souvent. C'est tous ensemble, en unissant les forces des startups, de l'industrie, des investissements Ă©trangers et des savoir-faire et des investissements français, qu'on y arrive. Et donc ces investissements, cette stratĂ©gie, c'est le fruit de tout cela. Et c'est Ă  ce prix qu'on retrouve aussi, un sujet qui m'est cher, de la souverainetĂ© technologique. Aujourd'hui, pourquoi on a des problĂšmes ? Vous le savez bien dans le secteur, parce qu'on est trop dĂ©pendant de certains autres sur les batteries, comme je l'ai Ă©voquĂ©, sur les semi-conducteurs ailleurs. Donc, on doit retrouver de la capacitĂ© Ă  produire en France et en Europe, et Ă  crĂ©er de l'emploi pour ce faire. C'est ça qu'on est en train de bĂątir avec cette stratĂ©gie batterie Ă©lectrique, avec cette vallĂ©e europĂ©enne de la batterie Ă©lectrique. C'est la clĂ©, la souverainetĂ©. Pour rĂ©ussir cela, au-delĂ  de cette alliance et de cette mise ensemble de toutes les Ă©nergies industrielles et de l'attractivitĂ©, c'est un travail de l'État et de toutes les collectivitĂ©s territoriales. Sur ce projet, on va investir plus de 200 millions d'euros d'argent public aux cĂŽtĂ©s des industriels, des investisseurs. Les collectivitĂ©s locales et je les salue ; je salue le prĂ©sident du conseil rĂ©gional, le prĂ©sident de l'agglomĂ©ration de Douai qui sont lĂ , vont mettre donc 20 % Ă  nos cĂŽtĂ©s. Et donc, c'est l'État avec les collectivitĂ©s territoriales qui mettent plus de 200 millions d'euros aux cĂŽtĂ©s d'un investisseur qui dĂ©cide de mettre, il faut bien le dire, deux milliards d'euros. Et moi j’assume cet argent public. Et on va continuer, comme je le disais en baissant les impĂŽts de production, et on va continuer, cher Lucas - parce que j’ai bien entendu une interpellation, ça fait partie de la discussion qu’on aura dans 10 jours - mais oui, on ira sur les zones franches de Green-valley parce qu’elles sont permises par l’Europe. On se bat dans plusieurs rĂ©gions pour mettre place des zones franches, et parfois avec beaucoup de difficultĂ© pour faire face Ă  certaines compĂ©titivitĂ©s mais, l’Europe ne les permet pas sur certains secteurs. LĂ , dans la stratĂ©gie europĂ©enne de Green-deal, elle nous permet de le faire. C’est pour ça qu’on a dĂ©cidĂ© avec les constructeurs d’y aller, mais je continuerai de demander aux constructeurs de nous accompagner sur plusieurs points et j'y reviendrai. Et donc, cette coopĂ©ration de l'Etat avec les collectivitĂ©s locales, c’est clĂ© pour rĂ©ussir. On le fait sur ce projet-lĂ  comme on l'a fait sur le canal Seine-Nord, le prĂ©sident s'en souvient, on Ă©tait ensemble lĂ  aussi quand on a relancĂ© ce projet et enfin, on le fait avancer. On est ensemble quand on dĂ©veloppe 88 projets industriels dans la rĂ©gion, quand on investit dans le grand port de Dunkerque. Et c'est cette France unie Ă  laquelle nous croyons collectivement, celle oĂč l'Etat, la rĂ©gion, le dĂ©partement, l'agglomĂ©ration travaillent ensemble. Et je veux ici avoir un petit mot aussi d'amitiĂ© pour le prĂ©sident sortant du conseil dĂ©partemental, cher Jean-RenĂ© qui a fait Ă  nos cĂŽtĂ©s un travail formidable, qui va passer la main. Je le dis parce que dans ce beau dĂ©partement, nous avons mis en place une stratĂ©gie de lutte contre la pauvretĂ©. Et le dĂ©partement avec l'Etat a fait un travail exceptionnel qui fait que vous avez baissĂ© malgrĂ© la crise, Covid le nombre d'allocataires au RSA et je le sais parce que le travail va continuer, ce que vous avez semĂ© avec les collectivitĂ©s, avec l'Etat, avec la rĂ©gion, ne s'arrĂȘtera pas, c'est de pouvoir continuer Ă  conjurer toute fatalitĂ©. Quand on investit, quand il y a des projets industriels, on fait reculer la misĂšre, on fait reculer la colĂšre et on fait reculer toutes les dĂ©magogies qui accompagnent justement ces situations terribles. Et bien, ce travail, c'est celui que vous avez pilotĂ©, prĂ©sident, et je voulais vous rendre hommage aujourd'hui, parce que c'est celui aussi de cette France unie, comme on a su le faire avec le prĂ©sident BERTRAND ou l'ensemble des maires et des agglo dans lesquels on a beaucoup investi ces derniĂšres annĂ©es. Et puis, cette France unie, c'est vous. Je sais tous les doutes qu'il y a eu au sein de l'entreprise. Les craintes, parfois les colĂšres, je sais les angoisses qu'il y a eu Ă  Douai, Ă  Maubeuge aussi, beaucoup Ă  Ruitz, mais il n'y a pas de fatalitĂ©. Vous avez un savoir-faire et vous pouvez en ĂȘtre fiers. Nous avons ici une tradition industrielle et une histoire industrielle et vous pouvez en ĂȘtre fiers. Et donc, ce que vous avez su faire, et je veux ici aussi vous rendre hommage en signant un accord unanime de tous les partenaires sociaux! C'est prendre votre part de responsabilitĂ© et de dire nous, on est prĂȘts Ă  accompagner un projet, Ă  y aller, Ă  aider Ă  recruter des jeunes, Ă  faire les efforts, Ă  nous former pour nous adapter ». LĂ , on ne parle pas de chiffres, on parle de vos vies et donc je vous en remercie parce que je sais la part de responsabilitĂ© que vous avez prise sous la houlette justement de vos responsables. Et donc, merci de cela et je vous le dis, il n'y aurait pas un investisseur qui viendrait du bout du monde si vous n'aviez pas fait ça, parce que c'est une preuve de responsabilitĂ© et de courage. Et c'est grĂące Ă  vous. Et donc, je veux vraiment remercier l'ensemble des salariĂ©s du groupe et en particulier du site, l'ensemble des organisations syndicales, puisqu'elles ont toutes signĂ©. Et puis remerciĂ© vos dirigeants, les dirigeants du site, le patron du projet ElectriCity, cher Luciano, heureux de se retrouver Ă  quelques kilomĂštres de lĂ  oĂč on Ă©tait il y a quelques annĂ©es ensemble, et je veux aussi remercier les dirigeants, monsieur DI MEO et monsieur SENARD pour leur capacitĂ© justement Ă  redresser le groupe avec vous tous et Ă  continuer Ă  avancer. VoilĂ  ce que je voulais vous dire. C'est une Ă©tape, ce n'est pas la fin du combat. Il aura sans doute d'autres coups de grisou parce que le monde dans lequel on vit est dur. Mais on ne lĂąchera rien parce que vous avez montrĂ© votre dĂ©termination et on l'a montrĂ©. Et parce que je sais aussi que c'est cela l'esprit français et on l'a tout particuliĂšrement dans la rĂ©gion. On se disait avec quelques-uns tout Ă  l'heure qu'on Ă©tait ensemble Ă  Dunkerque pour AstraZeneca l'annĂ©e derniĂšre, lĂ  aussi pour Choose France ». Je me souviens de ce qu'on avait fait pour Toyota, Mars qui investissait Ă  Cambrai. Donc le monde croĂźt dans la rĂ©gion des Hauts de France. Il croit dans l'industrie française et on continuera d'avancer. Dans 10 jours, je verrai l'ensemble des constructeurs pour faire un point sur toute la filiĂšre. Je l'ai dit, c'est lĂ  qu'on dessinera quelques zones franches justement autour de la politique du vert et c'est lĂ  aussi oĂč on fera le maximum pour le reste de la filiĂšre parce qu’on doit continuer Ă  investir dans les semi-conducteurs. Et moi, je n'oublie pas aussi ce que nous devons en fonderie. On a beaucoup de vos collĂšgues qui souffrent en ce moment dans les fonderies parce qu'il y a eu une baisse de volume. Je veux leur dire ici qu'en fĂȘtant cette bonne nouvelle, je n'oublie pas toutes les mauvaises nouvelles qu’il y a ailleurs dans le secteur. Et ça, ça veut dire qu'on va devoir prendre des dĂ©cisions de rĂ©organisation de la filiĂšre profonde pour les sous-traitants de rang 1 et de rang 2. Mais on doit garder une filiĂšre de fonderie française et donc, lĂ  aussi, on va rĂ©investir, on va reformer, et puis sur les sites qui ont Ă©tĂ© les plus durement touchĂ©s, on va accompagner des transitions. Mais en ayant une bonne nouvelle aujourd’hui, je n’oublie pas tous ceux qui dans beaucoup d’autres rĂ©gions ont des mauvaises nouvelles dans le secteur et aux cĂŽtĂ©s desquels nous nous tenons. VoilĂ , Mesdames Messieurs, je ne veux pas ĂȘtre plus long mais cette bonne nouvelle du jour elle vous doit beaucoup et elle doit Ă  toutes celles et ceux qui sont lĂ . C’est cette France unie qui sait travailler ensemble, qui sait porter son histoire et regarder l’avenir qui nous permettra d’avancer, de reconquĂ©rir l’industrie, de reconquĂ©rir notre force et d’ĂȘtre Ă  la fois productive et juste. C’est celle Ă  laquelle nous croyons tous ensemble. Merci Ă  vous. RĂšgles du forum Confiez ici Ă  nos lecteurs vos intentions de priĂšres. NB Toutes les intentions dĂ©posĂ©es dans cette section seront apportĂ©es Ă  la messe quotidienne d'un prĂȘtre du forum. NB2 les questions relatives Ă  la pratique de la priĂšre chrĂ©tienne doivent ĂȘtre publiĂ©es dans le forum SpiritualitĂ©. Toi le tout petit QuĂŠstor Messages 354 Inscription lun. 24 janv. 2022, 021 Conviction ChrĂ©tienne Re PriĂšre pour ma mĂšre Je continue Ă©galement Ă  prier Hier est derriĂšre, demain est un mystĂšre, mais aujourd'hui est un cadeau, c'est pour cela qu'on l'appelle prĂ©sent. scroll44 Censor Messages 101 Inscription ven. 08 mai 2009, 1651 Conviction Catholique Contact Re PriĂšre pour ma mĂšre Message non lu par scroll44 » mer. 06 avr. 2022, 858 Merci Carolus et Toi Le Tout Petit. Ma mĂšre a toujours beaucoup de tension ... Si vous pouvez continuer Ă  prier pour elle, ce serait gentil ... Scroll44 scroll44 Censor Messages 101 Inscription ven. 08 mai 2009, 1651 Conviction Catholique Contact Re PriĂšre pour ma mĂšre Message non lu par scroll44 » ven. 29 avr. 2022, 1808 Bonjour Ă  tous, Ma mĂšre est correcte actuellement, c'est pas le top mais ça va. Alors merci Ă  tous ceux et celles qui ont priĂ© pour elle. Bonne journĂ©e. Scroll44. Toi le tout petit QuĂŠstor Messages 354 Inscription lun. 24 janv. 2022, 021 Conviction ChrĂ©tienne Re PriĂšre pour ma mĂšre Message non lu par Toi le tout petit » ven. 29 avr. 2022, 2323 Bonsoir Scroll, Je continue Ă  prier pour votre maman. Hier est derriĂšre, demain est un mystĂšre, mais aujourd'hui est un cadeau, c'est pour cela qu'on l'appelle prĂ©sent. Qui est en ligne ? Utilisateurs parcourant ce forum Aucun utilisateur inscrit et 8 invitĂ©s DĂ©cidĂ©ment, la rĂ©putation d'opacitĂ© du systĂšme politique algĂ©rien n'est pas usurpĂ©e. Non seulement les AlgĂ©riens vont Ă©lire demain Ă  la prĂ©sidence un candidat invisible - certes pour des raisons de santĂ© -, mais ils vivent aussi depuis l'indĂ©pendance sous la tutelle pesante de services de renseignements dont ils ne connaissent pas le responsable, ignorent tout, y compris le visage. C'Ă©tait vrai hier de Kasdi Merbah, le puissant patron de la sĂ©curitĂ© militaire de Houari BoumĂ©diĂšne que la population a dĂ©couvert dans les annĂ©es quatre-vingt, quand il est devenu ministre. C'est vrai aujourd'hui du gĂ©nĂ©ral Mohamed MediĂšne, dit Toufik, qui dirige, depuis septembre 1990, le DĂ©partement du renseignement et de la sĂ©curitĂ© DRS, successeur de la sĂ©curitĂ© militaire. Le DRS a pendant longtemps constituĂ©, derriĂšre le paravent d'un gouvernement civil, la rĂ©alitĂ© du pouvoir opacitĂ© du rĂ©gime algĂ©rien n'est pas tant le fait des hommes qui le dirigent que du "systĂšme" mis en place par Houari BoumĂ©diĂšne Ă  l'indĂ©pendance, voire avant, dans les maquis. "Les hommes passent, les rouages demeurent", rĂ©pĂ©tait BoumĂ©diĂšne, le deuxiĂšme chef d'État du pays. D'oĂč cette permanence dans l'opacitĂ© de la dĂ©cision politique qui est toujours prise de maniĂšre collĂ©giale au sein de l'institution militaire armĂ©e et services lorsqu'il s'agit de questions vitales. Ce mode de fonctionnement dĂ©route les observateurs incapables de rĂ©pondre Ă  la question qui dirige l'AlgĂ©rie ? À ce propos, l'hebdomadaire Jeune Afrique rapportait, il y a peu, la question posĂ©e par Nicolas Sarkozy Ă  un ministre algĂ©rien "Pourquoi votre pays est-il si opaque ?" "Parce que c'est justement ce qui fait notre force", lui aurait rĂ©torquĂ© le responsable. Un "Ă©radicateur" pour venir Ă  bout des islamistesAu sommet de ce mystĂ©rieux pouvoir algĂ©rien le gĂ©nĂ©ral Mohamed Lamine MediĂšne, le patron des services de renseignements, le DRS. Il est Ă  la fois l'homme le plus puissant et le moins connu du pays, celui dont le nom et celui de son service entretiennent tous les fantasmes. Il n'existerait qu'une ou deux anciennes photos de Toufik, qui semble entretenir un mystĂšre qui accroĂźt son aura. Il y a quelques annĂ©es encore, les AlgĂ©riens baissaient la voix quand ils citaient son nom. Que sait-on de lui ? Il est nĂ© en 1939, en petite Kabylie, dans la rĂ©gion de SĂ©tif, et passe son enfance Ă  Bologhine, un quartier excentrĂ© de la capitale. Jeune, pendant la guerre d'indĂ©pendance, il rejoint l'ArmĂ©e de libĂ©ration nationale et est l'un des quatre officiers de l'ALN encore en exercice. AprĂšs 1962, il ne quitte pas l'armĂ©e et fait partie de ce qu'on appelle en AlgĂ©rie la promotion "tapis rouge" les militaires passĂ©s par l'Ă©cole du KGB, les services de renseignements avenir est tracĂ©. De retour en AlgĂ©rie, il occupe diffĂ©rents postes au sein de la sĂ©curitĂ© militaire chef d'antenne de la 2e rĂ©gion dont Chadli Bendjedid, le futur prĂ©sident, est le commandant en chef ; attachĂ© militaire en Libye ; responsable de la sĂ©curitĂ© Ă  la prĂ©sidence sous Chadli ; puis chef de l'important dĂ©partement de la sĂ©curitĂ© de l'armĂ©e qui dĂ©pend des services de renseignements alors dirigĂ©s par le gĂ©nĂ©ral Mohamed Betchine. En septembre 1990, Betchine quitte la direction de la sĂ©curitĂ© militaire et Mohamed MediĂšne, nommĂ© gĂ©nĂ©ral, le remplace Ă  titre transitoire. Vingt-quatre ans aprĂšs, il est toujours le puissant patron des services de renseignements. La sĂ©curitĂ© militaire a Ă©tĂ© rebaptisĂ©e DĂ©partement du renseignement et de la sĂ©curitĂ© DRS Ă  l'arrivĂ©e de MediĂšne et rattachĂ©e directement Ă  la prĂ©sidence. BoumĂ©diĂšne qui se mĂ©fiait de la sĂ©curitĂ© militaire les avait, Ă  l'origine, mis sous son autoritĂ© pour les soustraire Ă  l'Ă©tat-major de l'armĂ©e et mieux les contrĂŽler. En dĂ©cembre 1991, lorsque le Front islamique du salut FIS est sur le point d'emporter les Ă©lections lĂ©gislatives, le gĂ©nĂ©ral MediĂšne fait partie, avec un groupe de gĂ©nĂ©raux, dont le chef d'Ă©tat-major, le gĂ©nĂ©ral Khaled Nezzar, des "Ă©radicateurs" qui organisent le coup d'État. Le second tour des lĂ©gislatives est annulĂ©, le prĂ©sident Chadli Benjedid renvoyĂ© dans ses foyers, des dizaines de milliers d'islamistes sont arrĂȘtĂ©s et un haut comitĂ© d'État, prĂ©sidence collĂ©giale nommĂ©e par les militaires, mis en place. C'est un habillage derriĂšre lequel se cachent les "Ă©radicateurs". Ils vont tirer les ficelles du pouvoir pendant toute la sanglante guerre civile Ă  laquelle Abdelaziz Bouteflika met fin aprĂšs son Ă©lection Ă  la prĂ©sidentielle, en 1999. Les militaires lui ont demandĂ© de se prĂ©senter et de devenir le premier prĂ©sident civil du pays. Un animal Ă  sang froidPendant toutes ces annĂ©es, Toufik a transformĂ© le DRS en un vĂ©ritable État dans l'État. Les services de renseignements ont pris la tĂȘte de la rĂ©pression des islamistes pendant la "dĂ©cennie noire", les annĂ©es quatre-vingt-dix. Ils infiltrent et manipulent les groupes terroristes, s'opposent Ă  ceux du pouvoir ou de l'opposition qui veulent nĂ©gocier avec le Front islamique du salut, contrĂŽlent les mĂ©dias, placent leurs hommes dans les entreprises, les administrations, les partis politiques, les associations.... On estime que le DRS compte quelque 100 000 gĂ©nĂ©ral MediĂšne dispose de rĂ©seaux dans tous les milieux et sur l'ensemble du pays. PassionnĂ© de football et amateur de cigares, gros travailleur, parlant peu, fuyant les mondanitĂ©s, il a la rĂ©putation d'ĂȘtre un calme introverti, un animal Ă  sang froid apprĂ©ciĂ© de collaborateurs qui lui sont fidĂšles. C'est un homme trop puissant pour ne pas entretenir des rapports compliquĂ©s avec Abdelaziz Bouteflika, chef d'État impĂ©rieux qui entend bien ĂȘtre le seul responsable de la dĂ©cision prĂ©sidentielle. Pour le DRS, le pouvoir du premier prĂ©sident civil doit rester sous le contrĂŽle de l'institution militaire et ne pas dĂ©passer les limites d'El Mouradia, le palais prĂ©sidentiel. DĂšs son Ă©lection, en 1999, Abdelaziz Bouteflika tente, Ă  plusieurs reprises, de renvoyer l'armĂ©e dans ses casernes et de lui imposer la tutelle du pouvoir politique. En 2004, lorsque le chef d'Ă©tat-major s'oppose presque publiquement Ă  sa candidature et soutient son rival, Ali Benflis dĂ©jĂ , Bouteflika obtient le dĂ©part du chef d'Ă©tat-major, le gĂ©nĂ©ral Mohamed Lamari, qui est remplacĂ© par un homme sĂ»r, le gĂ©nĂ©ral Mohamed GaĂŻd Salah, encore en place. Reste le DRS. Le gĂ©nĂ©ral MediĂšne garde toutes les apparences d'un officier loyal Ă  l'institution prĂ©sidentielle. La prĂ©sidence va tenter de l'Ă©vincer. En vain. Sous le couvert de la lutte contre la corruption, lors de leurs enquĂȘtes, les agents des services visent des proches de l'entourage du chef de l'État, comme l'ancien patron de la Sonatrach, Chekib Khellil. Certains responsables sont envoyĂ©s en prison. Mais Abdelaziz Bouteflika et Toufik se tiennent "par la barbichette" et trouvent toujours des compromis. Ils ne sont rien l'un sans l'autre. Le patron du DRS soutient la réélection d'Abdelaziz Bouteflika en 2004, puis en 2009, aprĂšs avoir appuyĂ©, en 2008, la rĂ©vision de la Constitution qui limitait le nombre des mandats prĂ©sidentiels Ă  deux. Qui partira le premier ?Ces derniers mois, le gĂ©nĂ©ral MediĂšne ne semblait pas souhaiter que le prĂ©sident malade et trĂšs diminuĂ© physiquement postule Ă  un quatriĂšme mandat. À partir de l'Ă©tĂ© dernier, la querelle Ă  fleurets mouchetĂ©s entre le DRS et l'Ă©tat-major pro-Bouteflika, ce qui n'est pas le cas de toute l'armĂ©e s'exacerbe. Celui-ci rend le DRS responsable du fiasco de l'attaque de la base pĂ©troliĂšre prĂšs d'In Amenas, dans le Grand Sud algĂ©rien, par des islamistes en fĂ©vrier 2013. Cette prise d'otages a entraĂźnĂ© la mort de plusieurs dizaines de salariĂ©s civils. Le DRS est accusĂ© de ne pas avoir anticipĂ© les mouvements des groupes terroristes. Le chef d'Ă©tat-major, le gĂ©nĂ©ral Mohamed GaĂŻd Salah, entend que le DRS s'occupe moins de politique et se cantonne Ă  sa mission de renseignements pour assurer la sĂ©curitĂ© du pays. Le prĂ©sident joue de la rivalitĂ© entre ces deux institutions qu'il entend contrĂŽler. En septembre, l'organisation des services de renseignements est modifiĂ©e. Certaines directions passent sous le contrĂŽle de l'Ă©tat-major. Le dĂ©bat s'envenime en janvier lorsque le prĂ©sident Bouteflika est sur le point d'annoncer sa candidature Ă  un quatriĂšme mandat. Le parti FLN, pro-Bouteflika, affronte directement le DRS. Du jamais-vu. Les AlgĂ©riens s'inquiĂštent de ces rĂšglements de comptes mis sur la place publique, ce qui n'est pas dans les habitudes du pays. En fĂ©vrier, une rĂ©union des officiers supĂ©rieurs dĂ©cide la mise Ă  la retraite de gĂ©nĂ©raux du DRS. Toufik voit partir une partie de sa garde rapprochĂ©e. Puis tout rentre dans l'ordre. Que se passera-t-il demain entre les trois hommes forts du pouvoir algĂ©rien ? Tous trois appartiennent Ă  la mĂȘme gĂ©nĂ©ration, ce sont des septuagĂ©naires qui vont passer la main Ă  plus ou moins longue Ă©chĂ©ance. Abdelaziz Bouteflika va ĂȘtre réélu. Les rumeurs algĂ©roises parlent d'un Ă©ventuel dĂ©part du gĂ©nĂ©ral GaĂŻd Salah, mais il n'entend pas partir seul. Qui partira le premier ? Qui les remplacera ? Les AlgĂ©riens veulent savoir si le changement des hommes se soldera par un changement du "systĂšme". Ils n'y croient guĂšre. "Les hommes passent, les rouages demeurent...", rĂ©pĂ©tait BoumĂ©diĂšne.

hier est derriĂšre demain est un mystĂšre