Lamusique accompagne nos vies et, depuis 170 ans, la Sacem accompagne celles et ceux qui la crĂ©ent. 92% des sommes collectĂ©es sont reversĂ©es aux crĂ©ateurs. +300 000 auteurs, compositeurs et Ă©diteurs. +60 implantations locales de la Sacem en France mĂ©tropolitaine et en Outre-mer sont Ă  votre service. SociĂ©tĂ© Ă  but non lucratif, la InfoCholet BeauprĂ©au Le Courrier de l'Ouest recrute des correspondants de presse - Le Courrier Cholet. Info Cholet BeauprĂ©au Le Courrier de l'Ouest recrute des correspondants de presse - Le Courrier Cholet. Cholet Angers Saumur Nantes Le Mans Autres villes . S'inscrire Se connecter Mon compte Maville. Mon compte Mon espace PRO; ErikaFavreau est la correspondante de presse pour le Courrier de l’Ouest sur les communes dĂ©lĂ©guĂ©es de Montrevault, du Fuilet et de La BoissiĂšre-sur-Èvre. Nous contacter doddy1906@gmail.com Retourau portail. Livraison sur Tahiti, Moorea et les autres Ăźles de PolynĂ©sie Française Lereste du dĂ©partement est placĂ© en VIGILANCE SÉCHERESSE. Vous trouverez ci-dessous l’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du 22 juillet 2022 portant limitation ou interdiction provisoire des usages de l’eau dans le dĂ©partement du Calvados. La liste des communes concernĂ©es par le niveau d’alerte, d’alerte renforcĂ©e ou de crise, ainsi que les mzYuYHa. Introduction 1La correspondance des savants de l’universitĂ© de Vilnius offre un excellent exemple de multilinguisme. À la fin du XVIIIe siĂšcle et au dĂ©but du XIXe siĂšcle, le panorama Ă©tait le suivant. Le polonais Ă©tait sans conteste la langue dominante. Le russe apparaĂźt dans les Ă©crits de certains professeurs originaires du grand duchĂ©, principalement ceux issus des rĂ©gions de peuplement biĂ©lorussien. En revanche, il est absent des Ă©crits des savants provenant des rĂ©gions polonaises, tels que Jan Úniadecki. Le français est la principale langue de communication internationale, qui s’est imposĂ©e face au latin, de plus en plus rĂ©duit Ă  des usages cĂ©rĂ©moniels. Le second rang est occupĂ© par l’allemand, tandis que l’anglais et l’italien n’apparaissent que ponctuellement. Les Ă©chos de ce multilinguisme croissant Ă  mesure de l’affaiblissement du latin s’expriment mĂȘme du cĂŽtĂ© français, quand Cousin dans une lettre Ă  Úniadecki regrette que ce dernier ait Ă©crit en polonais plutĂŽt qu’en latin. Plus gĂ©nĂ©ralement, le Français se lamente du choix initiĂ© par l’acadĂ©mie de physique d’abandonner le latin, en expliquant qu’il faudrait bientĂŽt parler toutes les langues d’Europe. 2Le but de ce bref article est de donner un aperçu des champs d’emploi Ă©pistolaire du français Ă  l’époque oĂč le rayonnement de cette langue Ă  l’universitĂ© de Vilnius est le plus manifeste. Il s’agit d’une Ă©tude exploratoire qui repose sur l’analyse de la correspondance de quelques enseignants conservĂ©e Ă  la bibliothĂšque de l’universitĂ© de Vilnius Martin Odlanicki Poczobutt 1728-1810, Andrzej Strzecki 1737-1797, Jan Úniadecki 1756-1830, qui travailla d’abord Ă  Cracovie jusqu’en 1806, MichaƂ PeƂka PoliƄski 1784-1848, Waleryjan GĂłrski 17901874, MikoƂaj Malinowski 1799-1865. La pĂ©riode couverte et la variĂ©tĂ© des savants permettent de donner une impression gĂ©nĂ©rale des usages de la correspondance en français dans cette partie de l’Europe sur une pĂ©riode d’un demi-siĂšcle environ. 3Nous chercherons Ă  mettre en Ă©vidence d’une part les aspects directement liĂ©s Ă  la vie acadĂ©mique, Ă  savoir l’échange d’informations scientifiques et l’évocation des tĂąches quotidiennes de l’universitaire, d’autre part les aspects extĂ©rieurs aux prĂ©occupations professionnelles, en particulier les Ă©chos de l’actualitĂ© et les Ă©crits intimes. La lettre comme vecteur scientifique 1 Service des manuscrits de la bibliothĂšque de l’universitĂ© de Vilnius, F16-16. 4Les lettres des scientifiques laissent une large place aux exposĂ©s thĂ©oriques et aux prises de position relatives Ă  des expĂ©riences ou Ă  des ouvrages scientifiques. On donne aussi frĂ©quemment quelques nouvelles de l’actualitĂ© scientifique, par exemple la dĂ©couverte d’une comĂšte par l’astronome anglais Loxoll1. Ces Ă©changes sont frĂ©quents mais mĂȘme Ă  bonne distance de l’Europe occidentale, les lettres ne sont pas le vecteur principal des connaissances scientifiques dĂšs cette Ă©poque en effet, les livres voyageaient beaucoup jusqu’à Vilnius et Cracovie. En attestent les lettres mĂȘmes, qui sont souvent accompagnĂ©es d’ouvrages scientifiques. L’expĂ©dition des ouvrages constitue d’ailleurs parfois un souci pour les universitaires, si bien que les dĂ©placements des Ă©tudiants Ă  l’étranger Ă©taient autant d’occasions de faire parvenir des livres Ă  des collĂšgues Ă©loignĂ©s. Les livres sont en gĂ©nĂ©ral trĂšs prĂ©sents dans la correspondance scientifique, qu’il s’agisse d’informer de la sortie d’un ouvrage, de commenter l’ouvrage d’un tiers ou de rendre compte d’un projet de publication. La publication des livres scientifiques ne va d’ailleurs pas toujours de soi Cousin se plaint ainsi dans un courrier Ă  Úniadecki de la rĂ©ticence des maisons d’édition Ă  Ă©diter des ouvrages de mathĂ©matiques. 2 Triaire D., Lalande, Bernoulli, Poczobut
 Lettres de savants de l’Ouest Ă  des astronomes de l’Est ... 3 Service des manuscrits de la bibliothĂšque de l’universitĂ© de Vilnius, F19-25. 4 Gilain Chr., Sur la correspondance de Condorcet avec Euler et ses disciples de PĂ©tersbourg », MĂ©l ... 5Durant les annĂ©es 1770, Úniadecki, alors professeur Ă  l’universitĂ© de Cracovie, a entretenu une correspondance particuliĂšrement soutenue avec son ancien professeur du CollĂšge de France Jacques Antoine Cousin. Ces Ă©changes prolongent ceux dĂ©crits par Dominique Triaire entre Marcin Poczobutt, Andrzej Strzecki, Bernoulli et Lalande entre 1776 et 17912. Ils tĂ©moignent des liens bien Ă©tablis entre Vilnius et l’ouest de l’Europe. Les correspondances en français de Poczobutt et Úniadecki, celles entre Úniadecki et Cousin, puis entre l’élĂšve de ce dernier, LefĂšvre, et Úniadecki, illustrent une relation Ă©troite et suivie entre la France et la Lituanie dans le domaine des sciences exactes, astronomie, mathĂ©matiques et physique. Les courriers mentionnent Ă©galement Cassini. Dans le domaine astronomique, ces contacts s’étendaient Ă  l’Angleterre, dont on louait les progrĂšs scientifiques de Cracovie, Úniadecki transmit ainsi Ă  son confrĂšre de Vilnius Poczobutt deux mĂ©moires de l’astronome royal de Greenwich Maskelyne. Il Ă©voque Ă  ce propos l’observatoire aussi bien pourvu que celui de Vilnius3 ». C’est Ă©galement en français que Poczobutt correspondait avec Jean-Albert Euler, fils du cĂ©lĂšbre mathĂ©maticien, alors Ă  Saint-Petersbourg et en relation avec Condorcet4. 5 Buckley I., de Palacio L’Éden lituanien et la Babylone française, Paris, Classique Garnier, ... 6 Service des manuscrits de la bibliothĂšque de l’universitĂ© de Vilnius, F16-12. 7 Ibid., F19-37. 6Les Ă©changes s’inscrivent clairement dans le mouvement des LumiĂšres, dont Úniadecki Ă©tait un dĂ©fenseur Ă©minent5. CĂ©rĂ©monieux Ă  l’excĂšs, un courrier attribuĂ© Ă  Poczobutt6 prie l’AcadĂ©mie morale de science, la plus cĂ©lĂšbre et la plus savante d’Europe », d’accueillir Poczobutt et Strzecki comme membres correspondants, non sans Ă©voquer le travail pour le bien de l’humanitĂ© ». Quelques annĂ©es plus tard, LefĂšvre Ă©crit Ă  Úniadecki que les mathĂ©matiques sont un grand moyen de prĂ©parer les hommes Ă  sortir de leurs prĂ©jugĂ©s », mais s’empresse toutefois d’ajouter Quoique M. d’Alembert prĂ©tende que la GĂ©omĂ©trie laisse les hommes comme elle les trouve7. » 7À cette Ă©poque, la multiplicitĂ© des intĂ©rĂȘts des scientifiques restait trĂšs Ă©vidente, avec nĂ©anmoins un intĂ©rĂȘt particuliĂšrement vif pour les mathĂ©matiques, la physique, l’astronomie, la mĂ©tĂ©orologie et la gĂ©odĂ©sie. Les aspects pratiques occupaient une place prĂ©pondĂ©rante parmi les diverses questions abordĂ©es, on relĂšve les mĂ©thodes de triangulation et les mesures mĂ©tĂ©orologiques, ainsi que les premiers ballons aĂ©rostatiques, qui occupĂšrent une grande partie des Ă©changes de 1782-1784. Pour autant, les discussions scientifiques n’étaient pas le seul sujet professionnel abordĂ©. Les peines de l’universitaire 8Les aspects du travail universitaire autres que la recherche occupaient une bien moindre mesure dans les Ă©crits. Tout comme aujourd’hui, le travail bureaucratique pouvait reprĂ©senter une lourde charge. Úniadecki se plaint d’avoir reçu Ă  contrecƓur le poste de secrĂ©taire de l’universitĂ©, qui accapare l’essentiel de son temps et l’éloigne du travail scientifique. 8 Ibid., F15-38. 9 Ibid., F19-37. 9Úniadecki rend Ă©galement compte Ă  Cousin de ses efforts de jeune enseignant et du programme qu’il envisage pour ses cours de mathĂ©matiques. Il exprime sa satisfaction vis-Ă -vis de ses meilleurs Ă©tudiants. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les Ă©tudiants sont mentionnĂ©s presque exclusivement en lien avec les Ă©changes et les sĂ©jours Ă  l’étranger. Dans une lettre de 18248, le polytechnicien Bazaine 1786-1838 annonce au professeur de mĂ©canique Waleryjan GĂłrski avoir Ă©voquĂ© avec le tsar la possibilitĂ© d’accueillir certains Ă©tudiants Ă  l’Institut des ingĂ©nieurs des transports de Saint-PĂ©tersbourg dont il avait obtenu la direction. Il fait par ailleurs parvenir Ă  son collĂšgue de l’universitĂ© de Vilnius des lithographies destinĂ©es aux Ă©tudiants. Dans une lettre Ă  Cousin, Úniadecki prie son ancien professeur de bien vouloir recevoir l’étudiant RadwaƄski9. Il insiste sur l’aide que pourrait apporter le professeur français dans l’orientation du jeune Polonais, qui se trouve Ă  l’étranger afin de se perfectionner en physique, en architecture et en gĂ©nie. La correspondance prĂ©cise que le sĂ©jour Ă  l’étranger est d’une durĂ©e prĂ©vue de trois ans, deux en France et un en Italie. La consultation des dossiers des archives nationales de Lituanie permet de confirmer que les sĂ©jours de ce type, longs et dans plusieurs pays, Ă©taient relativement frĂ©quents. 10 Ibid., F16-16. 11 Ibid., F19-26. 10Au XVIIIe siĂšcle dĂ©jĂ , une partie non nĂ©gligeable des lettres Ă©taient destinĂ©es Ă  prĂ©senter des excuses pour quelque retard dans une rĂ©ponse ou dans une Ă©dition. La cause en est gĂ©nĂ©ralement un excĂšs de travail, mais des causes plus originales sont quelquefois mentionnĂ©es, tels les ravages provoquĂ©s par l’inondation de 1777 dans une fonderie de Vilnius rĂ©alisant des caractĂšres d’imprimerie10. Dans une autre lettre, Úniadecki, qui avait imprudemment Ă©voquĂ© ses premiĂšres tentatives pour dĂ©chiffrer des manuscrits en lien avec Copernic, se vit contraint, Ă  la suite d’une demande enthousiaste de Cousin, de s’excuser de ne pouvoir mener ce travail ardu Ă  bien, tout en s’en remettant Ă  d’hypothĂ©tiques futurs Ă©tudiants11. 12 Ibid., F19-26. 13 Une commande qui fut honorĂ©e non sans mal. Ainsi, en rĂ©ponse Ă  une lettre oĂč Úniadecki se lamentait ... 14 . Service des manuscrits de la bibliothĂšque de l’universitĂ© de Vilnius, F19-34 et F19-35. 11De nombreuses lettres sont consacrĂ©es Ă  des problĂšmes matĂ©riels concrets questions d’argent, achat de matĂ©riel scientifique ou acheminement des marchandises. Des Ă©changes intenses ont ainsi lieu entre Úniadecki et ses contacts français, notamment Le Roy et Cousin, pour l’achat de diffĂ©rents appareils, afin de crĂ©er un cabinet de physique Ă  Cracovie12 machine Ă©lectrique, machine pneumatique, thermomĂštres, baromĂštres, lunettes. AssurĂ© du mĂ©cĂ©nat du prince-Ă©vĂȘque de Plotsk, Úniadecki demande Ă  Cousin le prix de ces diffĂ©rents instruments et passe finalement une commande13. Qu’il s’agisse de flux financiers, grĂące aux lettres de change, de transports de livres ou de matĂ©riel, les lettres laissent deviner des Ă©changes Ă  l’intensitĂ© dĂ©jĂ  significative, malgrĂ© les voies de transport parfois spartiates. Cela conduit Úniadecki, fort d’une mauvaise expĂ©rience avec des appareils importĂ©s d’Allemagne, Ă  prier ses collĂšgues français de prendre grand soin de l’emballage. Certaines marchandises faisaient le trajet par Vienne, mais le rĂŽle de Dantzig comme point d’entrĂ©e de la Pologne apparaĂźt dans plusieurs lettres14. 15 Ibid., F14-29. 16 Ibid., F19-35. 17 Ibid., F19-43. 12Les universitaires recevaient divers courriers de sollicitation de leurs collĂšgues, d’étudiants ou de tiers, par exemple celui adressĂ© Ă  PeƂka PoliƄski par Bramati15. Le lecteur de langue italienne Ă  l’universitĂ© de Vilnius, sĂ©vĂšrement blessĂ© Ă  la jambe au point de ne plus pouvoir sortir de chez lui, s’en remet au professeur dans l’espoir d’un soutien financier. PeƂka PoliƄski Ă©tait d’ailleurs visiblement trĂšs liĂ© Ă  l’Italie puisqu’il Ă©tait membre des sociĂ©tĂ©s savantes de Florence, Padoue et Lucques. Afin d’amĂ©liorer ses moyens de subsistance, Jean-Charles de Financy adressa un courrier au professeur Úniadecki pour lui demander un certificat attestant qu’il avait passĂ© avec succĂšs son examen de gĂ©omĂ©trie16. Enfin, un autre courrier17 fut adressĂ© Ă  Úniadecki en 1824 par un officier français, J. Thierry. Ce dernier Ă©tait trĂšs probablement restĂ© en Lituanie Ă  l’issue de la campagne napolĂ©onienne, puisqu’il indique 1812 comme date du dĂ©but de sa prĂ©sence Ă  Vilnius. Dans l’attente d’un passeport, il demanda Ă  Jan Úniadecki un soutien financier en soulignant son dĂ©nuement et le fait qu’il n’avait aucun parent Ă  Vilnius. Les professeurs de l’universitĂ© Ă©taient donc des acteurs importants de la sociĂ©tĂ© vilnoise et ce, au-delĂ  du cercle acadĂ©mique. Leur correspondance Ă©galement ne se limitait pas aux sujets strictement acadĂ©miques. Les Ă©chos de l’actualitĂ© 18 Ibid., F19-37. 13Les actualitĂ©s scientifiques Ă©taient parfois accompagnĂ©es de nouvelles plus gĂ©nĂ©rales. Outre les Ă©lĂ©ments d’ordre technique Ă©changĂ©s par les savants au sujet des essais de ballons aĂ©rostatiques, on mesure l’enthousiasme public soulevĂ© aussi bien en France qu’en Pologne par cette invention. LefĂšvre dĂ©crit Ă  Úniadecki une vĂ©ritable tocade collective Nous sommes depuis six mois dans des peines Ă©pouvantables. Les ballons ! Les ballons ! Qu’en arrivera-t-il18 ? » Il ajoute que Nos dames jouent un grand rĂŽle » dans ce qui Ă©tait un vĂ©ritable duel scientifique. Certaines Ă©taient en faveur des frĂšres Montgolfier, tandis que d’autres soutenaient Charles. Les premiĂšres informations ont manifestement eu un Ă©cho tout aussi important mais trĂšs dĂ©formĂ© dans la presse polonaise. Úniadecki Ă©crit que on a rĂ©pandu tant de choses monstrueuses et choquantes dans nos gazettes que ce n’est qu’aprĂšs avoir reçu Votre Lettre que j’ai pu dĂ©sabuser beaucoup de gens de leur croyance ». Dans une lettre Ă  Úniadecki, le comte Maszynski se plaint Ă©galement des incongruitĂ©s vĂ©hiculĂ©es par la presse sur le sujet, en dĂ©plorant l’inutilitĂ© de ses tentatives pour ramener les journaux Ă  plus de vraisemblance. On voit donc la trace d’un engouement mĂ©diatique sinon mondial, tout au moins Ă  l’échelle du continent europĂ©en. 19 Ibid., F19-34. 14Il est parfois question d’évĂ©nements sans lien direct avec le domaine des sciences. Ainsi, une lettre de Cousin Ă  Úniadecki rend briĂšvement compte des soubresauts de la France prĂ©rĂ©volutionnaire le savant français Ă©voque le projet de convoquer les États gĂ©nĂ©raux et les faillites bancaires dues Ă  la crise financiĂšre19. Une autre lettre se fait l’écho de nouvelles provenant de l’autre bout du monde ; Cousin y Ă©voque le terrible tsunami de 1782 dans la Pacifique et plus prĂ©cisĂ©ment les ravages causĂ©s sur l’üle de TaĂŻwan. 20 Ibid., F19-37. 21 Delille qui suivit d’ailleurs le comte de Choiseul-Gouffier Ă  Constantinople, lequel reçut plus tar ... 15Une lettre de LefĂšvre Ă  Úniadecki datĂ©e de 1782 donne une sĂ©rie d’informations sur l’actualitĂ© culturelle20, qu’il juge susceptible d’intĂ©resser son compagnon parti Ă  Cracovie. Il Ă©voque principalement la scĂšne parisienne, avec deux tragĂ©dies Jeanne de Naples 1781 de Jean-François de La Harpe et Manco-Capac, premier ynca du PĂ©rou 1763 d’Antoine Le Blanc de Guillet. Il rĂ©vĂšle ensuite que l’abbĂ© Delille21 lui a montrĂ© les premiĂšres pages des Jardins, alors en cours de publication. Enfin, il mentionne l’admission de Condorcet Ă  l’AcadĂ©mie française. Ces actualitĂ©s littĂ©raires rendent compte de la proximitĂ© de Úniadecki avec la vie culturelle parisienne. Elles manifestent peut-ĂȘtre Ă©galement la dissymĂ©trie des relations culturelles, dans la mesure oĂč l’on ne trouve pas de considĂ©rations similaires au sujet de la culture polonaise. La correspondance intime 22 Service des manuscrits de la bibliothĂšque de l’universitĂ© de Vilnius, F15-35 et 15-38. 16La correspondance des savants compte aussi quelques Ă©crits intimes, ce qui tĂ©moigne d’un sentiment de familiaritĂ© vis-Ă -vis de la langue française. À tel point que mĂȘme dans des lettres Ă©crites en polonais, il arrive de trouver des adresses en français telles que Monsieur » ou Mon cher ami22 », ce qui traduit sans doute un effet de mode. 23 Ibid., F14-19. 17La correspondance de Jan Úniadecki conservĂ©e Ă  la bibliothĂšque de l’universitĂ© de Vilnius est trĂšs majoritairement d’ordre professionnel. On ne trouve pas trace d’une correspondance familiale en français telle que celle de MikoƂaj Malinowski avec sa fille. On ne trouve pas davantage d’écrits sentimentaux comparables Ă  ceux adressĂ©s par MichaƂ PeƂka-PoliƄski Ă  sa femme23. Il s’agit de lettres qui reflĂštent l’image romantique attribuĂ©e au français. L’écrivain lituanien ValiĆ«nas mentionne avec une pointe d’ironie que le français Ă©tait la langue des dĂ©clarations d’amour. Dans les lettres plus tardives de MichaƂ PeƂka-PoliƄski, avec la routine familiale, le français s’efface au profit du polonais
 24 Ibid., F19-38. 18Tout juste trouve-t-on dans la correspondance de Jan Úniadecki des lettres, en fait des billets24, Ă©crits par la vĂ©nitienne Maria OgiƄska 1778-1851, seconde femme du comte Kleopas OgiƄski Ă  partir de 1802. De nombreux billets sont de simples invitations Venez aujourd’hui [
] pour que nous bavardions un peu », Si vous n’avez pas d’engagements aurez-vous la bontĂ© de dĂźner avec nous aujourd’hui. » Úniadecki Ă©tait donc un familier de la maison. Mais les billets Ă©voquent largement un service personnel rendu par le professeur de l’universitĂ© Vilnius Ă  la comtesse, sans que le fond de l’affaire ne soit explicitĂ©. Les expressions marquĂ©es de gratitude de Marie OgiƄska, telles que mes plus tendres remerciements » ou les meilleurs sentimens de mon cƓur vous sont acquis Ă  jamais », rĂ©vĂšlent cependant l’importance accordĂ©e Ă  ce service essentielle » par la comtesse. On sent d’ailleurs une certaine gĂȘne Je m’acquitte si mal de mes dettes », Je compte sur votre indulgence. » Úniadecki a manifestement aidĂ© la comtesse Ă  se sortir de quelque situation embarrassante. 25 Ibid., F19-41. 26 Ibid., F19-37. 27 Ibid., F19-26. 19Comme on peut s’y attendre, l’esprit et l’humour ne sont pas absents des Ă©changes, lorsque le degrĂ© de familiaritĂ© s’y prĂȘte. On glisse alors progressivement vers un registre plus personnel. Tandis qu’il Ă©tudie Ă  Paris, le futur mĂ©decin et pharmacologue Antoni Szaster 1759-1839, originaire de Cracovie, plaisante sur le fait que Úniadecki, visiblement sceptique quant au caractĂšre scientifique de la mĂ©decine, a honorĂ© » cette discipline de l’épithĂšte de meurtriĂšre25 ». Dans le registre amical, il convient de relever les lettres dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©es de Louis LefĂšvre 1751-1823 Ă  Úniadecki, oĂč se mĂȘlent des considĂ©rations scientifiques et d’autres plus personnelles. Les deux hommes suivirent ensemble les cours de Cousin et ces annĂ©es passĂ©es sur les mĂȘmes bancs se laissent deviner dans le ton parfois malicieux adoptĂ© par LefĂšvre avec son cadet de quelques annĂ©es26. Úniadecki, qui adopte avec son aĂźnĂ© un ton plus distant, s’enquiert cependant avec effusion de la santĂ© de LefĂšvre Ă  la suite d’une lettre assez alarmiste de Cousin27. Non sans se dĂ©partir de son ton badin, le malade rĂ©pondit peu de temps aprĂšs en renouvelant sa promesse d’une visite Ă  Cracovie, oĂč travaillait alors Úniadecki. Comme on le voit, les relations acadĂ©miques entre universitaires de pays lointains donnĂšrent quelquefois naissance Ă  des relations plus personnelles. Conclusion 20L’étude des correspondances montre que les enseignants Ă©minents de l’universitĂ© de Vilnius prenaient une part active Ă  la vie de la communautĂ© scientifique europĂ©enne. Leurs contacts avec des personnalitĂ©s intellectuelles de premier plan et leur aptitude Ă  communiquer dans la langue alors dominante font la preuve que l’universitĂ© n’était pas relĂ©guĂ©e dans une obscure province. En outre, les contacts scientifiques intenses contribuĂšrent parfois Ă  la formation de liens humains Ă©troits en dĂ©pit de l’éloignement gĂ©ographique. 28 Buckley I., Palacio de, op. cit., p. 140-141. 21Il apparaĂźt Ă©galement que la langue française ne se voyait exclue d’aucun champ de la correspondance des intellectuels vilnois. Écrits professionnels, amicaux ou galants font tous une place au français, parfois mĂȘme entre personnes de langue polonaise. Tout cela tĂ©moigne du degrĂ© de familiaritĂ© du corps professoral de Vilnius eu Ă©gard au français, qui reprĂ©sentait pour les enseignants non seulement un vecteur de transmission du savoir scientifique, mais aussi une langue dont l’appropriation permettait d’échanger un contenu plus Ă©motionnel. Cette proximitĂ© est soulignĂ©e Ă  plusieurs reprises par Irena Buckley, qui y perçoit une piĂšce importante de la vie de l’élite aristocratique lituanienne d’alors28. Automatisation des processus documentaires Workflows Gestion dĂ©matĂ©rialisĂ©e du courrier entrant et sortant Automatiser la gestion du courrier entrant dans une entreprise accĂ©lĂšre sa transmission en interne. Les collaborateurs peuvent ainsi facilement traiter un document et mettre en place des circuits de validation pour rĂ©duire les dĂ©lais de traitement. La dĂ©matĂ©rialisation des courriers sortants est une source d’économies financiĂšres et de temps puisque tout le processus est dĂ©matĂ©rialisĂ©. Courriers, bons de commande, devis, factures, contrats ... dĂ©matĂ©rialisez TOUS les documents que vous recevez et envoyez au sein de votre entreprise. Les Ă©tapes de la gestion du courrier entrant et sortant RĂ©ception et numĂ©risation du courrier entrant Lorsque le collaborateur qui en a la responsabilitĂ©, rĂ©ceptionne le courrier de votre entreprise, il doit dĂ©sormais le scanner. Il est possible de scanner l’ensemble de votre courrier ou uniquement une partie, c’est vous qui dĂ©cidez de cela lors du paramĂ©trage et de la formation de votre personnel. Reconnaissance automatique du document Automatiquement, le logiciel de numĂ©risation capture les informations et sait Ă  qui transfĂ©rer le courrier dans l’entreprise. Pour qu’une rĂšgle soit bien apprĂ©hendĂ©e par le logiciel, il faut scanner 3 documents similaires et indiquer Ă  chaque fois l’action Ă  effectuer. Pour les documents suivants, l’action se fait automatiquement. Distribution du document Une fois numĂ©risĂ© et ses informations capturĂ©es, le document est automatiquement envoyĂ© au bon interlocuteur dans l’entreprise. Le courrier entre ainsi dans un circuit de validation, basique ou complexe. Cela permet de gĂ©rer les Ă©chĂ©ances relatives au document en recevant des alertes. Pour les administrations publiques, cette fonction est trĂšs utile pour ne pas ĂȘtre piĂ©gĂ© par la rĂšgle du silence vaut accord voir paragraphe plus bas “Silence vaut accord”. Suivi de l'Ă©tat des courriers sur une interface Afin de suivre le traitement du courrier, vous accĂ©dez Ă  un tableau de bord dans lequel se trouvent des informations sur le statut de chaque document en cours de traitement, Ă  distribuer, Ă  traiter, refusĂ©. Envoi de courriers dĂ©matĂ©rialisĂ©s DĂ©matĂ©rialisez aussi vos courriers sortants Ă  l’aide d’une imprimante virtuelle. Lorsque votre document est terminĂ©, vous l’envoyez par un simple glisser-dĂ©poser dans l’outil. Ensuite, 3 options s’offrent Ă  vous l’envoi du document en piĂšce jointe d’un email, l’envoi d’un lien vers un portail web pour accĂ©der au document via un email, l’envoi au format papier via un centre Ă©ditique. Dans tous les cas, une fois le document dĂ©posĂ© dans l’imprimante et l’envoi validĂ©, vous n’avez plus rien Ă  faire. Vous pouvez tout de mĂȘme suivre l’envoi et accĂ©der aux documents envoyĂ©s sur le portail externe dĂ©diĂ©. Les bĂ©nĂ©fices de la gestion de courrier pour vous, vos collaborateurs et vos clients Les entreprises et les collectivitĂ©s sont contraintes de gĂ©rer de nombreux documents papier et de dĂ©matĂ©rialiser beaucoup de processus. La dĂ©matĂ©rialisation du courrier permet d’automatiser ce traitement et d’en retirer des bĂ©nĂ©fices. Classez et distribuez votre courrier en toute simplicitĂ© DĂšs la rĂ©ception de votre courrier, il vous suffira de numĂ©riser et indexer informatiquement les documents. Une fois l’indexation faite, vous n’aurez plus qu’à distribuer en quelques clics les courriers aux diffĂ©rents correspondants qui seront alertĂ©s par email. Vous n’aurez plus aucun risque de perte de documents. N'imprimez plus et n'affranchissez plus L’impression, la mise sous pli et l’affranchissement sont des tĂąches chronophages sans valeur ajoutĂ©e. En automatisant la gestion du courrier sortant, vos documents vont ĂȘtre captĂ©s via une imprimante virtuelle et pourront ainsi bĂ©nĂ©ficier du traitement choisi, sans aucune action supplĂ©mentaire de votre part envoi via centre Ă©ditique ou envoi par un email. Suivez et recherchez facilement vos courriers Avec l’archivage et le traitement numĂ©rique de vos courriers, vous lancez des recherches multicritĂšres pour retrouver rapidement et facilement une information ou un document en quelques clics seulement. " Le silence vaut-il accord ? " L’application du principe silence vaut acceptation » SVA garantit Ă  chaque chef d’entreprise, chaque citoyen que sa demande adressĂ©e Ă  l’administration sera traitĂ©e rapidement si l’administration ne rĂ©pond pas dans les dĂ©lais, c’est qu’elle donne son accord. DĂ©matĂ©rialiser la gestion du courrier entrant permet de programmer des rappels automatiques, ce qui peut Ă©viter des accords par principe de SVA. Quels documents et quels traitements ? La gestion du courrier entrant comprend les documents de type > courrier divers, > commandes clients, > factures fournisseurs, > courrier Ă©lectronique emails, > contrats 
 La gestion du courrier sortant comprend les documents de type > factures clients, > bon de livraison, > commandes fournisseur, > bulletins de paie, > contrats 
 Quelle rĂ©ponse ISI pour le traitement du courrier entrant et sortant ? Solution cloud de gestion des documents, de dĂ©matĂ©rialisation de vos Ă©changes et d’automatisation de vos tĂąches rĂ©pĂ©titives, ISI WORK permet de rĂ©pondre rapidement et efficacement aux problĂ©matiques de l’archivage et du classement des documents dans l’entreprise. Les PME ont besoin de gagner en rĂ©activitĂ©, mais sans investir lourdement. ISI PME simplifie la mise en place d’un circuit de validation Ă©lectronique pour vos factures, intĂšgre les donnĂ©es dans votre outil comptable et constitue un archivage probant de vos documents. Contactez un expert sur le traitement du courrier entrant et sortant Vous avez pour projet de redĂ©finir la gestion de vos documents ? Nos experts sont lĂ  pour vous accompagner dans votre dĂ©marche. N’hĂ©sitez pas Ă  prendre contact via ce formulaire afin que l’on puisse dĂ©finir ensemble, une nouvelle organisation de vos processus. Nous dĂ©terminerons Ă  vos cĂŽtĂ©s les solutions adaptĂ©es Ă  vos besoins en matiĂšre de digitalisation de vos documents. DĂ©couvrez l’agence la plus proche de chez vous Correspondant Courrier de l’Ouest St-Pierre-Montlimart Secteur d'activitĂ© VIE MUNICIPALE SpĂ©cialitĂ© Correspondants de presse PrĂ©sentation Dominique l’HERMINE est le correspondant de presse pour le Courrier de l’Ouest Ă  Saint-Pierre-Montlimart. Le Courrier de l'Ouest Economie 2017Published on Nov 16, 2017No descriptionsebast83633 Correspondant Courrier de l’Ouest Montrevault / Fuilet / BoissiĂšre Secteur d'activitĂ© VIE MUNICIPALE SpĂ©cialitĂ© Correspondants de presse PrĂ©sentation Erika Favreau est la correspondante de presse pour le Courrier de l’Ouest sur les communes dĂ©lĂ©guĂ©es de Montrevault, du Fuilet et de La BoissiĂšre-sur-Èvre. Nous contacter doddy1906 06 99 91 05 48

portail des correspondants courrier de l ouest